Cettedemande de pardon colore toute la confession; elle est demande de pardon pour toutes les occasions volontairement ignorées ou manquées de vivre de l'amour et de l'alliance de Dieu. L'aveu . Il est tout autant nécessaire qu'auparavant, mais il ne se fait pas à partir d'une liste de péchés-type mais à partir d'une recherche la mieux éclairée possible dans son histoire
Yom Kippour est la grande fĂȘte religieuse juive du Grand Pardon. Il s’agit du jour le plus saint de l’annĂ©e oĂč jeĂ»ne et chĂŽmage doivent ĂȘtre scrupuleusement respectĂ©s dans une ambiance austĂšre et solennelle. Voyons quels sont les origines et les rites de cette grande fĂȘte juive. Quelles sont les origines de Yom Kippour ? Yom Kippour signifie Jour des propitiations » en langage hĂ©braĂŻque. On l’appelle aussi Jour du Grand Pardon » ou Jour de l’expiation ». Elle rappelle aux fidĂšles le jour oĂč MoĂŻse est redescendu du Mont SinaĂŻ avec les nouvelle tables de la loi. Il avait priĂ© pendant 40 jours pour le pardon du peuple, car celui-ci avait dĂ©sobĂ©it en Ă©rigeant un veau d’or en lieu et place de YHWH YahwhĂ©. Par la suite, un Tabernacle et l’Arche d’Alliance, furent construits afin d’hĂ©berger ces tables de loi. Tous les ans un service avec offrandes, priĂšres et encens Ă©tait spĂ©cialement prescrit pour ce jour saint. Cette pratique a perdurĂ© durant tout le temps du Temple de Salomon, puis du Temple de Ezra. Les juifs se rĂ©unissaient autour du Grand PrĂȘtre afin d’assister au service et d’obtenir le pardon pour le peuple d’IsraĂ«l. C’est Ă  partir de la destruction du second Temple vers 70 de notre Ăšre que chaque juif prit l’habitude de cĂ©lĂ©brer la fĂȘte sainte dans son cƓur et au sein de son foyer. Comment pratique-t-on Yom Kippour ? Tout dĂ©bute 40 jours avant les cĂ©lĂ©brations, les juifs commencent la journĂ©e par rĂ©citer des priĂšres et des psaumes, instaurant ainsi un climat de repentance. Puis pendant les 10 jours prĂ©cĂ©dant la fĂȘte sainte, connus comme Ă©tant les 10 jours de repentance », d’autres priĂšres sont ajoutĂ©es le matin et l’aprĂšs-midi. Durant cette pĂ©riode, les Mitsvas, les commandements, sont mĂ©ticuleusement respectĂ©s. La veille de cette grande fĂȘte religieuse juive, on se prĂ©pare au jeĂ»ne par deux repas de fĂȘte, l’un dans l’aprĂšs-midi et le second peu de temps avant le commencement du jeĂ»ne. Donner la charitĂ© et bĂ©nir les enfants font gĂ©nĂ©ralement partie des prĂ©paratifs. Une bougie du nom de Ner’HaĂŻm est allumĂ©e et brĂ»lera tout au long de la fĂȘte. Durant les 26 heures que durent les cĂ©lĂ©brations, il est interdit de Manger et boire ; Se laver Mettre des chaussures de cuir ; Utiliser des crĂšmes et des lotions ; Avoir des relations sexuelles. On passe gĂ©nĂ©ralement la journĂ©e Ă  la synagogue, oĂč l’on demande pardon et oĂč l’on fait repentance. L’office se termine par une priĂšre Ă  la joie explosive, on chante et on danse avant d’entamer le repas de fĂȘte. Quand se dĂ©roule-t-il ? Yom Kippour est cĂ©lĂ©brĂ© le 10Ăšme jour du mois de Tichri, peu aprĂšs le nouvel an juif, appelĂ© Roch Hachana qui lui est fĂȘtĂ© le 1 et 2 Tichri. Pour le calendrier grĂ©gorien, il se dĂ©roule selon les annĂ©es entre les mois de septembre et octobre. En 2021, la fĂȘte dĂ©butera dans la soirĂ©e du mercredi 15 septembre 2021. A-t-il encore un sens aujourd’hui ? De nos jours, la fĂȘte du Grand Pardon est encore trĂšs largement cĂ©lĂ©brĂ©e en IsraĂ«l ainsi que dans toute la diaspora. Le jeĂ»ne est gĂ©nĂ©ralement bien respectĂ© et la coutume de rĂ©soudre ses conflits personnels, en famille ou entre amis, durant cette pĂ©riode est trĂšs apprĂ©ciĂ©e.
Lamise en place de menus spĂ©cifiques dans les cantines scolaires pour les Ă©lĂšves de confession juive et musulmane La mise en place de dĂ©rogations permettant aux Ă©lĂšves de s'absenter les jours de fĂȘtes religieuses non prĂ©vus dans le calendrier La possibilitĂ© pour des mĂšres portant le voile d'accompagner leurs enfants lors des sorties scolaires 53 37 29 26 47

Qu’est-ce que la fĂȘte de Roch Hashana, Jour du jugement » de l’humanitĂ© ?La premiĂšre fĂȘte qui ouvre le mois juif de Tishri est celle de Roch Hachana cette annĂ©e les 7 et 8 septembre, considĂ©rĂ©e par la tradition, comme jour du jugement de l’humanitĂ©. Mais loin d’ĂȘtre une condamnation dĂ©finitive, ce jugement divin est en rĂ©alitĂ© un point de dĂ©part, qui ouvre Ă  la possibilitĂ© d’une renaissance. En ce jour, Dieu nous appelle Ă  visiter notre vie et enclencher notre repentir, prĂ©cise le rabbin Philippe Haddad. Notre crĂ©ateur nous demande de nous interroger sur la maniĂšre dont nous avons exercĂ© notre responsabilitĂ© tout au nom de l’annĂ©e », souligne le la synagogue, les liturgies viennent soutenir cet effort d’introspection, notamment grĂące aux sonneries rĂ©guliĂšres du schofar, un instrument Ă  vent, taillĂ© dans une corne de bĂ©lier dont le son rauque et primitif doit inviter Ă  se ressaisir et accomplir la "techouva", un examen de conscience, qui signifie en hĂ©breu retour » ou rĂ©ponse ». Cette dĂ©marche de contrition est symbolisĂ©e le premier jour de Roch Hachana par la tradition de se rendre prĂšs d’un point d’eau pour y jeter symboliquement ses jugement de Dieu sur l’homme posĂ© Ă  Roch Hachana n’est que temporaire et dĂ©pend justement du chemin intĂ©rieur entrepris pendant le mois de Tishri, qui doit conduire, idĂ©alement, Ă  expĂ©rimenter la joie de la misĂ©ricorde divine. La sincĂ©ritĂ© de l’examen de conscience du croyant, sera Ă©valuĂ©e par Dieu le jour du Grand Pardon » Yom Kippour, dix jours plus tard. Roch Hachana, qui se dĂ©roule sur deux jours est empreint de recueillement mais non de tristesse, car, si chaque homme a commis des fautes il a aussi Ă  son compte nombre de bonnes actions. Crainte et espoir marque la fĂȘte », dĂ©taille Michel Coirault dans son ouvrage "Pour connaĂźtre les fĂȘtes juives, chrĂ©tiennes et musulmanes", Ă©ditions du Cerf. Roch Hachana est d’ailleurs l’occasion de fastueux repas en famille, composĂ©s notamment de pommes trempĂ©es dans du miel et de bons vins, qui symbolisent la douceur de l’annĂ©e Ă  c’est prĂ©cisĂ©ment Ă  Roch Hachana tĂȘte de l’annĂ©e" en hĂ©breu que l’annĂ©e commence. Selon la tradition, cette fĂȘte marque Ă©galement le premier jour de l’annĂ©e civile juive, raison pour laquelle les croyants se souhaitent une bonne annĂ©e Shana Tova ».Quel chemin spirituel doit-il ĂȘtre accompli Ă  partir de Roch Hachana ?Roch Hachana ouvre une pĂ©riode de 10 jours, dĂ©nommĂ©s redoutables », pendant lesquels les croyants sont invitĂ©s par Dieu Ă  faire leur examen de conscience techouva ». Ces jours ne sont pas une fĂȘte religieuse Ă  proprement parler, mais constituent une part essentielle du cheminement spirituel qui mĂšnera jusqu’au Jour du grand pardon », Yom Kippour. Le judaĂŻsme Ă©cartant l’idĂ©e d’une perfection humaine, l’homme doit sans cesse faire retour » Ă  Dieu. Latechouva est donc d’abord un travail de mĂ©moire, explique le rabbin Philippe Haddad. Il faut se repasser l’annĂ©e Ă©coulĂ©e, prendre conscience de ses failles sur le plan religieux, moral et spirituel et s’engager Ă  poser des actes concrets ». Par cette introspection, le fidĂšle reconstruit son intĂ©rioritĂ© et rebĂątit sa relation Ă  Dieu. La techouva recouvre Ă©galement une dimension communautaire et messianique, puisque dans la Torah, c’est tout IsraĂ«l qui est appelĂ© Ă  revenir vers son Dieu. Au terme de 10 ces jours de discernement, a lieu le Jour du grand pardon », Yom croyants juifs sont-ils absouts de leurs fautes Ă  Yom Kippour, Jour du grand pardon » ?FĂȘte la plus solennelle du calendrier liturgique juif, "le shabbat des shabbat", c’est en ce jour que se scelle le jugement de Dieu, en suspens » depuis Roch Hachana. Jour de jeĂ»ne intĂ©gral nourriture et eau, non travaillĂ©, il est consacrĂ© Ă  la priĂšre et Ă  la repentance. Yom Kippour, le 9 octobre cette annĂ©e, s’étire de la tombĂ©e de la nuit au lendemain soir, soit 25 heures en tout, pendant lesquels les fidĂšles sont appelĂ©s Ă  se rĂ©unir Ă  la synagogue pour implorer le pardon de Dieu. L’expiation dĂ©sirĂ©e par les fidĂšles recouvre les fautes commises, durant l’annĂ©e Ă©coulĂ©e depuis le dernier Yom Kippour. Le Jour du grand pardon », les synagogues sont pleines. Aux fervents, viennent se joindre les pratiquants occasionnels et des non-croyants, qui veulent tĂ©moigner de leur fidĂ©litĂ© et leur attachement aux traditions. Ils arborent une tenue de couleur blanche, en signe d’aspiration Ă  la puretĂ© et l’innocence. Des similitudes existent entre l’absolution de Dieu donnĂ©e durant la confession catholique et le pardon accordĂ© par Dieu aux fidĂšles juifs. Mais aussi des diffĂ©rences. La religion juive n’implique pas de confession individuelle de ses fautes personnelles, mais une descente vers soi-mĂȘme et une demande de pardon, auprĂšs de ceux Ă  qui l’on a causĂ© du tort », dĂ©taille Bernard Collignon, auteur du Petit livre des grandes fĂȘtes religieuses Éditions Le Bord de l’Eau. Quand le pardon de Dieu est donnĂ©, la faute n’existe plus », indique le rabbin Philippe la fĂȘte de Soukkot est-elle appelĂ©e FĂȘte des Cabanes ? »La fĂȘte de Soukkot se dĂ©roule quatre jours aprĂšs Yom Kippour. Traduite sous le nom de FĂȘte des Cabanes », il s’agit traditionnellement pour les fervents fidĂšles de dĂ©laisser son habitation habituelle, pour habiter une cabane, en souvenir de 40 ans d’errance du peuple hĂ©breu dans le dĂ©sert, aprĂšs la sortie d’Égypte. Cette semaine de fĂȘte est caractĂ©risĂ©e par la joie, rĂ©compense de la misĂ©ricorde divine accordĂ©e Ă  Yom Kippour et du retour Ă  Dieu aprĂšs l’égarement. À la synagogue, la liesse se caractĂ©rise par des rondes chantĂ©es et dansĂ©es autour de l’estrade oĂč se lit la Torah, notamment au dernier jour oĂč l’on cĂ©lĂšbre Sim’hat Torah joie de la Torah, en hĂ©breu. Cette derniĂšre semaine de fĂȘte consacre la libĂ©ration AUSSI → VidĂ©o Que fĂȘtent les juifs le jour de Yom Kippour ?→ Quelle est la place des rites dans la religion juive ?→ Que fĂȘtent les juifs le jour de Pourim ?

LesfĂȘtes juives. juillet 20, 2022 Ă  6 h 08 min. Plusieurs fĂȘtes rythment la vie d’une personne juive tout au long de l’annĂ©e. Ces cĂ©lĂ©brations suivies depuis des siĂšcles marquent des Ă©vĂ©nements importants de l’histoire du peuple juif et sont suivies par les pratiquants du monde entier. Parmi les nombreuses fĂȘtes juives
Marc-Alain Wolf est psychiatre Ă  l'Institut Douglas et professeur au DĂ©partement de psychiatrie de l'UniversitĂ© McGill. Il s'intĂ©resse particuliĂšrement au judaĂŻsme, sa religion, et au pardon. Il a publiĂ© plusieurs livres, notamment un sur le mysticisme juif et un autre oĂč il propose une lecture psychologique de la Bible. Il a aussi Ă©crit un roman intitulĂ© Kippour, publiĂ© en 2006 aux Éditions Triptyque. ÉlĂ©ments d'introduction D'entrĂ©e de jeu, Marc-Alain Wolf souligne que le pardon dans le judaĂŻsme prend ses origines dans la Bible. La fĂȘte de Kippour, qui est la fĂȘte du pardon, le cĂ©lĂšbre comme il est Ă©crit dans le LĂ©vitique En ce jour, Dieu vous accordera le pardon afin de vous purifier. » Aujourd'hui, la priĂšre dans les synagogues lors de cette fĂȘte commence ainsi Oui, j'en prends la rĂ©solution, je pardonne Ă  ceux qui m'ont causĂ© du tort, qu'ils l'aient fait sous la contrainte ou de plein grĂ©, par inadvertance ou dĂ©libĂ©rĂ©ment, qu'ils m'aient nui par leurs propos ou par leurs actes, Ă  tous, quels qu'ils soient, je pardonne. Que personne ne subisse Ta rigueur Ă  cause de moi. » Il y a dans le judaĂŻsme, comme le relĂšve ce panĂ©liste, deux aspects indissociables qu'il faut toujours considĂ©rer l'aspect individuel et l'aspect communautaire. Ainsi, le pardon accordĂ© au cours de la fĂȘte de Kippour est Ă  la fois personnel et collectif. Pour faire l'expĂ©rience des deux types de pardon, l'individu doit rĂ©pondre Ă  deux obligations pour obtenir le pardon individuel, il doit se repentir, reconnaĂźtre ses pĂ©chĂ©s, ressentir du regret, vouloir changer; pour pouvoir partager le pardon collectif, il doit se sentir liĂ© Ă  la communautĂ©, et plus ce lien est fort, plus l'absolution obtenue par la mĂ©diation de la communautĂ© est importante. La question du pardon est double il y a le pardon que l'on cherche Ă  obtenir, puis celui que l'on donne. Dans le judaĂŻsme, affirme Marc-Alain Wolf, on insiste beaucoup sur le pardon que l'on demande, et moins sur celui que l'on donne. On insiste sur le repentir, la transformation de soi, sur ce qui est appelĂ© en hĂ©breu la techouva. Le pardon est donc un cheminement, il faut s'engager pleinement dans le pardon. C'est pour cette raison qu'il n'y a pas d'hommes dans la religion juive dont le rĂŽle est d'accorder le pardon, du moins de nos jours, car Ă  l'Ă©poque biblique, le prĂȘtre pouvait donner une parole de pardon » qui se rĂ©sumait Ă  ces quelques mots Tu es pur, tu peux revenir dans la communautĂ©. » Ces mots prononcĂ©s par le prĂȘtre suffisaient alors pour ĂȘtre pardonnĂ©. Il y a aussi dans les rituels qui entourent la mort, une place qui est faite au pardon et qui souligne l'importance qui lui est accordĂ©e dans le judaĂŻsme. Les proches entourant le mourant doivent lui pardonner, mais aussi l'aider Ă  demander pardon Ă  Dieu. Et plus tard, lorsque le mort est dans son cercueil, chacun doit, Ă  tour de rĂŽle, s'approcher et lui demander pardon. Comment distinguer les fautes Ă  l'Ă©gard de Dieu des fautes Ă  l'Ă©gard de l'homme? De prime abord, cette distinction semble assez simple tout ce qui porte prĂ©judice matĂ©riel ou moral Ă  mon prochain, de mĂȘme que toute offense verbale qui lui est faite, constituent une faute Ă  l'Ă©gard de l'homme; les transgressions des interdits et des commandements rituels, l'idolĂątrie et le dĂ©sespoir appartiennent aux fautes commises Ă  l'Ă©gard de l'Éternel. Ne pas respecter le Sabbat et les lois alimentaires, ou encore ne pas croire dans le triomphe du bien et ne rien placer au-dessus de l'argent et mĂȘme de l'art constituent des offenses Ă  Dieu, des fautes qu'efface le Jour du Pardon si l'individu se repent. MoĂŻse MaĂŻmonide 1138-1204 sur le pardon Une fois donnĂ©es les grandes lignes de la conception juive du pardon, le psychiatre Marc-Alain Wolf s'attarde aux propos de MoĂŻse MaĂŻmonide sur cette question afin de l'approfondir davantage. MĂ©decin, philosophe, MaĂŻmonide est un personnage majeur du judaĂŻsme. Il est reconnu pour avoir Ă©tudiĂ© toute la tradition orale juive afin de fixer les rĂšgles de la pratique de cette religion. Encore aujourd'hui, ses Ă©crits dans ce domaine forment le socle de la loi rabbinique. MaĂŻmonide rappelle que tous ceux qui, par leurs actes, mĂ©ritent d'ĂȘtre condamnĂ©s Ă  mort ou encore Ă  la flagellation par le Grand Tribunal, ne seront pardonnĂ©s ni par la mort, ni par la flagellation, mais bien par la contrition et le repentir. MaĂŻmonide souligne ainsi toute l'importance de la repentance, de la techouva; on ne pardonne qu'Ă  ceux qui en manifestent sincĂšrement le souhait et qui rĂ©parent leurs torts. Le repentir permet le pardon de presque tous les pĂ©chĂ©s. D'ailleurs, il est interdit de rappeler la mĂ©chancetĂ© d'un mĂ©chant qui, Ă  la fin de son existence, s'est repenti. MaĂŻmonide rappelle que la tradition juive ne repose pas seulement sur la Bible; elle repose aussi sur la tradition orale consignĂ©e dans le Talmud. Il est intĂ©ressant de noter que dans le Pentateuque, soit les cinq livres de MoĂŻse, il est bien Ă©crit que l'on doit pardonner lors du jour de Kippour, mais le devoir de se repentir n'est quant Ă  lui inscrit nulle part. Cette condition du pardon a donc Ă©tĂ© introduite par la tradition orale. MaĂŻmonide propose aussi une dĂ©marche pour ceux qui ont pĂ©chĂ© contre autrui et qui dĂ©sirent obtenir le pardon. Pour cet auteur du Moyen Âge, quelqu'un qui a blessĂ© ou volĂ© son ami ne sera pas pardonnĂ© tant qu'il n'aura pas rendu Ă  son ami ce qu'il lui doit et tant que ce dernier ne lui aura pas pardonnĂ©. Et mĂȘme si le fautif n'a fait que maltraiter son ami par la parole, il doit quand mĂȘme aller lui demander son pardon et essayer de le toucher. Si son ami refuse de lui pardonner, il doit alors lui envoyer trois hommes qui sont capables de demander le pardon Ă  sa place. Si le pardon est toujours refusĂ©, le fautif doit Ă  nouveau envoyer trois hommes, puis encore trois autres advenant un autre refus. Si le pardon est refusĂ© pour une troisiĂšme fois, le fautif cesse alors de le demander, car par ce nouveau refus, l'offensĂ© s'est lui-mĂȘme installĂ© dans la position du pĂ©cheur. Sur la dimension collective du pardon, MaĂŻmonide rappelle que le sacrifice du bouc lors de la fĂȘte de Kippour, soit le bouc Ă©missaire qui Ă©tait chargĂ© des pĂ©chĂ©s d'IsraĂ«l par le Grand PrĂȘtre Ă  l'Ă©poque du Temple, permet le pardon de tout le peuple juif, par opposition au rituel particulier, au pardon individuel que les fautifs doivent obtenir auprĂšs de la personne lĂ©sĂ©e. Ce sacrifice devait permettre le pardon de tous les pĂ©chĂ©s de la Torah, qu'ils soient graves ou lĂ©gers, conscients ou inconscients, mais ceci, prĂ©cise MaĂŻmonide, Ă  condition que le peuple se repentisse. Emmanuel LĂ©vinas 1906-1995 sur le pardon Emmanuel LĂ©vinas, est un philosophe français d'origine lituanienne qui fut l'Ă©lĂšve d'Husserl et de Heidegger et qui a notamment Ă©crit sur le Talmud. LĂ©vinas a produit au dĂ©but des annĂ©es 1960 une lecture talmudique sur la question du pardon qui fut publiĂ©e aux Éditions de Minuit dans le livre Quatre lectures talmudiques et dont le panĂ©liste a exposĂ© les grandes lignes. Les fautes de l'homme envers Dieu sont pardonnĂ©es lors du Jour du Pardon; les fautes de l'homme envers autrui ne lui sont pas pardonnĂ©es lors du Jour du Pardon, Ă  moins que, au prĂ©alable, il n'ait apaisĂ© autrui
 » LĂ©vinas dĂ©bute sa lecture par cette citation du Talmud sur le pardon, pour ensuite en donner son interprĂ©tation. Selon LĂ©vinas, le Jour du Pardon ne permet pas d'obtenir le pardon pour les fautes commises envers Dieu de façon magique, le Jour du Pardon n'apporte pas le pardon par sa vertu propre; il ne peut ĂȘtre sĂ©parĂ© de la contrition, de la pĂ©nitence, de l'abstinence, de jeĂ»nes, bref, d'un engagement intĂ©rieur. Cet engagement intĂ©rieur passe aussi par la priĂšre, priĂšre collective ou rituelle, donc par des formes objectives, extĂ©rieures, comme l'Ă©taient les sacrifices pratiquĂ©s Ă  l'Ă©poque du Temple; il y a interdĂ©pendance de l'intĂ©rieur et de l'extĂ©rieur. Selon ces enseignements de la tradition orale juive, mes fautes commises Ă  l'Ă©gard de l'Éternel seront donc pardonnĂ©es le jour de Kippour si je m'engage intĂ©rieurement et extĂ©rieurement Ă  changer, si je m'engage pour le Mieux. On pourrait donc dire, remarque LĂ©vinas, que mes fautes Ă  l'Ă©gard de Dieu sont pardonnĂ©es sans que je dĂ©pende de Sa bonne volontĂ©. Dieu est en un sens l'Autre par excellence, l'absolument Autre, et nĂ©anmoins, son pardon ne dĂ©pend que de moi l'instrument du pardon est entre mes mains. Par contre, dit LĂ©vinas, le prochain, mon frĂšre, l'homme, le petit autre » est, en un certain sens, plus autre que Dieu, car pour obtenir son pardon le Jour du Kippour, je dois au prĂ©alable obtenir qu'il s'apaise. Je dĂ©pends donc de cet autre qui pourrait dĂ©sobĂ©ir Ă  la tradition juive et me laisser Ă  tout jamais impardonnĂ©. On pourrait s'en tenir lĂ , dit LĂ©vinas. On pourrait en conclure, un peu hĂątivement, que le judaĂŻsme place la moralitĂ© sociale plus haut que les pratiques rituelles. Cependant, le fait que le pardon des fautes rituelles, des fautes envers Dieu, ne dĂ©pendent que de la pĂ©nitence, et par consĂ©quent exclusivement de moi, projette peut-ĂȘtre un jour nouveau sur la signification des pratiques religieuses dans le judaĂŻsme. Peut-ĂȘtre que les maux qui doivent se guĂ©rir Ă  l'intĂ©rieur de l'Ăąme, sans le secours d'autrui, sont prĂ©cisĂ©ment les maux les plus profonds. La transgression rituelle, la faute envers Dieu, serait celle dont le pardon requiert toute ma personnalitĂ©, Ɠuvre de techouva, de repentir, de retour, Ɠuvre Ă  laquelle personne ne peut se substituer. Être devant Dieu, affirme LĂ©vinas, Ă©quivaudrait Ă  une mobilisation totale de soi. La transgression rituelle me dĂ©truirait plus profondĂ©ment que l'offense faite Ă  autrui; qu'un mal exige une rĂ©paration de soi par soi, cela mesure la profondeur de la lĂ©sion. L'effort que fait la conscience morale pour se rĂ©tablir comme conscience morale, la techouva, relĂšve Ă  la fois de la relation avec Dieu et d'un Ă©vĂ©nement absolument intĂ©rieur. Tu aimeras ton ennemi
 Rivon Krygier 29/07/03 L’esprit de vengeance envers l’ennemi, avec pour corollaire l’incapacitĂ© Ă  pardonner, a Ă©tĂ© comme on le sait un de ces mauvais procĂšs que les thĂ©ologiens chrĂ©tiens ont longtemps intentĂ© Ă  l’encontre du judaĂŻsme. Encore trop souvent la ritournelle met en opposition le Dieu vengeur de l’Ancien Testament » au Dieu d’amour du Nouveau Testament ». Au point que certains juifs euxmĂȘmes ont fini par en accepter le verdict. Il n’est pas jusqu’à Hanna Arendt qui ne dĂ©clare que La dĂ©couverte du rĂŽle du pardon dans le domaine des affaires humaines fut l'oeuvre de JĂ©sus de Nazareth » 1. Notre propos n’est pas d’instruire Ă  notre tour le procĂšs de l’anti-judaĂŻsme chrĂ©tien, ce que l’Église a entrepris d’elle-mĂȘme avec grandeur depuis une cinquantaine d’annĂ©es, mais de mettre en Ă©vidence certains enseignements bibliques, rabbiniques mais aussi chrĂ©tiens qui offrent un tableau considĂ©rablement nuancĂ© de la question. Par la mĂȘme occasion, les apologĂštes juifs verront sĂ»rement certains prĂ©jugĂ©s Ă  l’égard de l’éthique chrĂ©tienne se dĂ©mentir. En quelle situation peut-on parler de vengeance et de la volontĂ© de rendre la pareille Ă  l’ennemi ou celui qui a portĂ© prĂ©judice ? Un solide prĂ©supposĂ© traverse l’ensemble des sources juives la rĂ©paration requise par un individu lĂ©sĂ© est considĂ©rĂ©e comme justice et non comme vengeance, au sens Ă©troit et mesquin. La plainte et l’action menĂ©e en justice ou dans tout cadre appropriĂ© pour recouvrer ses droits sont parfaitement lĂ©gitimes. Ce qui ne signifie nullement qu’une telle dĂ©marche soit forcĂ©ment obligatoire. Renoncer Ă  rĂ©clamer justice risque d’encourager le mal et de dissuader le fauteur de se repentir. Ainsi, certaines personnes en raison de leur charge Ă©minente, dirigeants mais aussi Sages de la Tora, n’ont pas le droit de renoncer Ă  leur dignitĂ© » en dĂ©daignant la rĂ©paration car ce laxisme porterait prĂ©judice au bon exercice de leur magistĂšre. C’est qu’ils n’ont pas Ă  dĂ©fendre leur dignitĂ© personnelle seulement mais aussi celle de leur fonction. Il en va de mĂȘme, face Ă  l’agressivitĂ© d’un ennemi, oĂč le moindre signe de faiblesse ou de mansuĂ©tude excessive risque d’ĂȘtre exploitĂ© sans scrupules par lui. DĂ©fendre son honneur, c’est accroĂźtre la dissuasion Celui qui se fait mouton, le loup le dĂ©vore Midrach Minha hadacha 42. Rabbi Yehouda enseigne au nom de Rav Pourquoi le roi SaĂŒl a-t-il Ă©tĂ© puni destituĂ© ? Car il avait renoncĂ© Ă  sa dignitĂ©, ainsi qu’il est dit Mais lorsque SaĂŒl fut choisi comme roi des vauriens dirent Comment celui-lĂ  assurerait-il notre salut ?’’ Ils le mĂ©prisĂšrent et ne lui offrirent pas de prĂ©sent. Mais lui s’y montra indiffĂ©rent » I S 10,27. Et aussitĂŽt Nahach [Serpent] l'Ammonite vint dresser son camp contre la ville de YavĂšch en Galaad » I S 11,1. Rabbi Yohanan enseigne au nom de Rabbi ChimĂŽn ben Yehotsadak Tout disciple des Sages qui ni ne se venge, ni ne porte rancune, comme un serpent, n’est pas digne d’ĂȘtre un disciple des Sages Yoma 22b-23a. La notion de vengeance se trouve aussi dans les Ă©crits chrĂ©tiens Sans parler de vengeance au sens strict, divers textes rabbiniques autorisent dans des situations similaires – notamment, de danger – de faire montre de fermetĂ© Celui qui vient avec l’intention de te tuer, lĂšve-toi avant lui pour le tuer Berakhot 58a. Rabbi Eliezer enseigne Envers un homme dĂ©pourvu de discernement de conscience morale, il ne faut manifester aucun Ă©gard, ainsi qu’il est dit Or ce peuple est sans discernement, aussi son CrĂ©ateur n'aura pas pitiĂ© de lui, Celui qui l'a modelĂ© ne lui fera pas grĂące » Is 27,11 SanhĂ©drin 92a. Dans la Bible, Dieu aussi Se venge », et mĂȘme, un nombre incalculable de fois. Mais c’est en tant que justicier quand il s’agit de dĂ©fendre des valeurs ainsi que les justes qui les appliquent. SuprĂȘme garant d’une juste rĂ©tribution, Il est si l’on peut dire de Son devoir de venger et de Se venger quand les chances de repentir sont Ă©puisĂ©es. Les victimes en appellent alors Ă  la vindicte divine, comme dans l’exemple suivant Jusqu’à quand, Éternel, garderas-Tu Ton irritation, Ta rancoeur brĂ»lera-t-elle comme brĂ»le le feu ? DĂ©verse Ta colĂšre contre les peuples qui ne T'ont pas reconnu et sur les familles de la terre qui n'ont pas invoquĂ© Ton nom, car ils ont dĂ©vorĂ© Jacob, dĂ©vastĂ©, anĂ©anti et ruinĂ© ses foyers Ps 79,5-7 // Jr 10,25. Les prĂ©sents versets gagnent d’autant plus Ă  ĂȘtre citĂ©s qu’ils ont une histoire. Ils surgissent dans les Haggadot de Pessah, en pays achkĂ©naze, vers le XII-XIIIe siĂšcle, suite au ressentiment provoquĂ© par les Croisades, dĂ©vastatrices pour les communautĂ©s juives du Bas-Rhin. Pris souvent pour exemple de l’esprit revanchard qui caractĂ©rise » le judaĂŻsme, ils sont Ă  comparer aux supplications de l’Apocalypse de Jean, qui de toute Ă©vidence en sont la transposition Jusqu’à quand, MaĂźtre saint et vrai loyal, tarderas-tu Ă  faire justice et Ă  tirer vengeance de notre sang sur les habitants de la terre ? Ap 6,10. Faut-il tout pardonner ? Cette conception de la vengeance n’est donc pas moins absente des sources chrĂ©tiennes. On la retrouve encore sur un plan personnel, chez l’apĂŽtre Paul. Le mĂȘme Paul qui a dit BĂ©nissez ceux qui vous persĂ©cutent, bĂ©nissez-les et ne les maudissez point » Rm 12,14 a dit Ă©galement Alexandre le forgeron m’a causĂ© beaucoup de tort le Seigneur lui rendra selon ses oeuvres II Tm 4,14. C’est lui encore qui assigne au pouvoir politique le devoir religieux de sĂ©vir contre les malfaiteurs Ce n’est pas en vain que l’autoritĂ© porte le glaive en punissant, elle est au service de Dieu pour faire justice, manifester sa colĂšre envers le malfaiteur Rm 13,4. St Thomas d’Aquin 1225-1274 thĂ©orisera le droit chrĂ©tien de vengeance En sens contraire, on ne doit attendre de Dieu rien que de bon et de licite. Mais on doit attendre de Lui la vengeance sur nos ennemis, car il est dit Et Dieu ne vengerait-Il pas Ses Ă©lus qui crient vers Lui jour et nuit ? » Luc 18,7, ce qui revient Ă  dire Au contraire, Il le fera. » Donc, la vengeance n'est pas par elle-mĂȘme mauvaise et illicite [
] Et ce n'est pas une excuse que de vouloir du mal Ă  celui qui nous en a causĂ© injustement, de mĂȘme qu'on n'est pas excusĂ© de haĂŻr ceux qui nous haĂŻssent. Un homme ne doit jamais pĂ©cher contre un autre sous prĂ©texte que celui-ci a commencĂ© de pĂ©cher contre lui, car c'est lĂ  se laisser vaincre par le mal, ce que l'ApĂŽtre nous interdit Ne te laisse pas vaincre par le mal, mais triomphe du mal en faisant le bien » Rm 12,21. Mais si l'intention, dans la vengeance, se porte principalement sur un bien que doit procurer le chĂątiment du pĂ©cheur, par exemple son amendement, ou du moins sa rĂ©pression, la quiĂ©tude des autres, le maintien de la justice et l'honneur de Dieu, la vengeance peut ĂȘtre licite, en observant les autres circonstances requises ST, IIa, Question 1081. De mĂȘme, pour les sources juives, la vengeance n’est vraiment blĂąmable que lorsqu’elle ignore toute alternative, se dĂ©ploie sans juste mesure, avec sĂ©vĂ©ritĂ© et cruautĂ©, ce qui est prĂ©cisĂ©ment le contraire de la posture adoptĂ©e par Dieu, telle qu’elle se trouve formulĂ©e dans un Psaume qui aura marquĂ© profondĂ©ment la liturgie juive Dieu est clĂ©ment, Il prĂ©fĂšre l'expiation de la faute au chĂątiment, Il contient longtemps Sa colĂšre et, [quand Il doit sĂ©vir,] Il n'Ă©veille jamais tout Son courroux Ps 78,38. Cette attitude de retenue vaut pour l’homme. La renonciation Ă  l’aiguillon de la vengeance est un impĂ©ratif moral, dans la mesure du possible. Le Talmud n’est pas sans exprimer une certaine admiration pour ceux qui se font humilier et n’humilient pas Ă  leur tour, se font insulter et ne rĂ©pliquent pas, agissent avec amour et restent joyeux dans la souffrance. À leur sujet, l’Écriture dit et ceux qui T'aiment, qu'ils soient comme le soleil quand il se lĂšve dans son Ă©clat ! » Jg 5,31 Yoma 23a. La recommandation n’est pas loin de celle professĂ©e par JĂ©sus, dans le fameux Sermon sur la Montagne Vous avez entendu qu’il a Ă©tĂ© dit OEil pour oeil et dent pour dent. » Mais moi, je vous dis de ne pas vous opposer au mauvais. Si quelqu’un te frappe sur la joue droite, tends-lui aussi l’autre. Si quelqu’un veut te faire un procĂšs pour te prendre ta tunique, laisse-lui aussi ton vĂȘtement Mt 5,38-40, cf. Lc 6,29. En fait JĂ©sus ne rĂ©cuse pas ici le bien fondĂ© d’une rĂ©paration judiciaire sur le principe d’équivalence, ainsi que la rĂšgle du Talion a pu ĂȘtre interprĂ©tĂ©e par les maĂźtres du Talmud, pas plus qu’il ne s’en prend au chĂątiment corporel pour sa cruautĂ© ! Son propos est autre il commande une Ă©thique du pardon systĂ©matique, c’est-Ă -dire l’abandon de toute revendication, de toute poursuite judiciaire comme une posture morale radicale liĂ©e Ă  sa vision eschatologique. Il s’agit d’enrayer toute spirale de la violence, en prenant l’agresseur Ă  contrepied, l’invitant Ă  sortir du rapport de force et entrer dans une logique de pardon fraternel en vue de l’accueil du Royaume de Dieu. Sans aller jusqu’à systĂ©matiser cette attitude radicale, les rabbins professent Ă©galement qu’il est malsĂ©ant et moralement prohibĂ© de chercher Ă  infliger le mĂȘme mauvais traitement subi lorsque opportunitĂ© se prĂ©sente de rendre l’humiliation, mĂȘme en toute lĂ©galitĂ©. Il est immoral de commettre une injustice pour en rĂ©parer une autre ou de rendre le mal pour le mal. En voici l’injonction biblique, et son illustration talmudique Tu ne te vengeras pas, ni ne garderas rancune » Lv 19,18. Quelle diffĂ©rence existe-t-il entre la vengeance et la rancune ? La vengeance, c’est comme celui qui demande Ă  son voisin Tu me prĂȘtes ta faucille ? » Il lui rĂ©pond non. » Le lendemain, le voisin lui demande Tu me prĂȘtes ta hache ? » Et lui, de rĂ©pondre Je ne te la prĂȘterai pas car tu n’as rien voulu me prĂȘter. » Telle est la vengeance. La rancune, c’est comme celui qui demande Ă  son voisin Tu me prĂȘtes ta hache ? » Il lui rĂ©pond non. » Le lendemain, le voisin lui demande Tu me prĂȘtes ton manteau ? » Et lui, de rĂ©pondre Le voici. Je ne suis pas comme toi qui n’as rien voulu me prĂȘter ! » Telle est la rancune Yoma 23b. DĂ©samorcer les conflits En clair, en tout contentieux, l’attitude du plaignant peut varier et de ce fait influer considĂ©rablement sur la nature des relations qui doivent se rĂ©tablir. On peut chercher Ă  durcir les conditions du rĂšglement ou au contraire Ă  les adoucir, Ă  favoriser la rĂ©conciliation par une attitude humble et bienveillante. C’est ainsi qu’il existe dans les sources juives les plus autorisĂ©es et les plus anciennes, l’idĂ©e qu’il faut autant que possible ĂȘtre capable de dĂ©samorcer un conflit par une certaine mansuĂ©tude qualifiĂ©e de lifnim mi-chourat ha-din », en amont de la rĂšgle Ă©tablie Berakhot 7a. Ainsi en va-t-il du pardon. Le devoir moral n’est pas seulement d’implorer le pardon mais aussi de l’accorder Ă  quiconque le solliciterait. Or, au sens strict, il n’existe guĂšre d’obligation de pardonner. Nous ne pouvons en effet jamais ĂȘtre assurĂ©s de la sincĂ©ritĂ© du repentir de celui qui nous sollicite. Et parfois, il convient de ne pas se rĂ©concilier promptement, car il ne faut pas rompre le travail » de rĂ©habilitation qu’opĂšre le repentant. Au demeurant, c’est une grande vertu d’ĂȘtre a priori enclin Ă  pardonner. Il y a comme une forme d’orgueil et mĂȘme de cruautĂ© » Ă  refuser d’accorder le pardon Ainsi peut-on lire dans les premiers instants de la liturgie de Kippour Oui, j'en prends la rĂ©solution, je pardonne Ă  ceux qui m'ont causĂ© du tort, qu'ils l'aient fait sous la contrainte ou de plein grĂ©, par inadvertance ou dĂ©libĂ©rĂ©ment, qu'ils m'aient nui par leurs propos ou par leurs actes, Ă  tous, quels qu'ils soient, je pardonne. Que personne ne subisse Ta rigueur Ă  cause de moi.» Il y a comme une forme d’orgueil et mĂȘme de cruautĂ© » Ă  refuser d’accorder le pardon cf. Michna, Baba Qama 87. Au bout de trois requĂȘtes, sauf exception, il est plus que raisonnable d’acquiescer. Rabbi Yossi bar Hanina enseigne Toute personne qui invoque le pardon Ă  son prochain, ne devra pas le requĂ©rir plus de trois fois
 Yoma 87a. Selon le Talmud Yevamot 79a, trois traits de caractĂšre doivent prĂ©valoir dans le comportement de tout juif compassion, pondĂ©ration, bienveillance. » MaĂŻmonide Hil. issourĂ© bia 1224 ; 1917 Ă©crit qu’en cas de demande de conversion, l’absence de l’une ou l’autre de ces qualitĂ©s rĂ©vĂšle que le candidat est indigne de s'adjoindre au peuple d'IsraĂ«l. C’est pourquoi Il ne convient pas de se montrer cruel en refusant la rĂ©conciliation. Il faut au contraire ĂȘtre enclin Ă  apaiser sa colĂšre et ne pas se montrer irascible. Et lorsque celui qui a lĂ©sĂ© son prochain demande sincĂšrement et ardemment Ă  ĂȘtre pardonnĂ©, mĂȘme s’il lui a causĂ© grand tort et nombreux ennuis, il ne 4 faudra pas chercher Ă  se venger ou garder rancune, car telle est la conduite digne du peuple d’IsraĂ«l Hil. techouva 210. Le grand cabaliste MochĂš CordovĂ©ro 1522-1570 Ă©crit dans le mĂȘme Ă©tat d’esprit Ceux qui, de stature morale moyenne se montrent incapables de se conduire en amont de la rĂšgle Ă©tablie sont appelĂ©s Jacob’’ et non IsraĂ«l, titre d’une plus grande dignitĂ© Le Palmier de DĂ©bora, 110. Et dans la mĂȘme veine, la ligne de conduite qui consiste Ă  ne rendre justice qu’au sens d’une Ă©quivalence arithmĂ©tique », selon la fameuse rĂšgle dite du Talion prise au sens caricatural oeil pour oeil, dent pour dent » 2, est explicitement dĂ©criĂ©e par le livre des Proverbes Ne dis pas Comme il m’a traitĂ©, je le traiterai, je rends Ă  chacun selon ses oeuvres Pr 24,29. Le thĂšme se retrouve dans le Siracide 3 IIe siĂšcle avant l'Ăšre commune Celui qui se venge Ă©prouvera la vengeance de l’Éternel qui tient un compte rigoureux des pĂ©chĂ©s. Pardonne Ă  ton prochain ses torts, alors, Ă  ta priĂšre, tes pĂ©chĂ©s te seront remis. Si un homme nourrit de la colĂšre contre un autre, comment peut-il demander Ă  Dieu la guĂ©rison ? Si 28,1-3. Et le Talmud d’abonder dans ce sens Celui qui renonce Ă  ses rĂ©criminations, Dieu agira avec lui selon la mĂȘme mesure de mansuĂ©tude Yoma 23a, 87b 4. En somme, le principe de justice dite commutative », d’effet Ă©quivalent Ă  la cause, est ici parfaitement respectĂ© sauf qu’au lieu de procĂ©der d’une logique de rĂ©tribution et de vengeance, il dĂ©ploie une logique de conciliation et de pardon ! L'attitude vis Ă  vis de celui qui nous veut du mal Qu’en est-il de l’attitude requise envers celui qui nous veut du mal ? Le judaĂŻsme exclut-il l’amour de l’ennemi ? On connaĂźt les rĂ©criminations de JĂ©sus Ă  l’endroit du lĂ©galisme aride desdits scribes et pharisiens » Vous avez entendu qu’il a Ă©tĂ© dit Tu aimeras ton prochain mais tu haĂŻras ton ennemi. Eh bien ! moi, je vous dis Aimez vos ennemis et priez pour vos persĂ©cuteurs ! Mt 5,43-44. L’opposition classique entre judaĂŻsme et christianisme doit ĂȘtre ici considĂ©rablement nuancĂ©e. À en juger par l’ensemble des sources nĂ©o-testamentaires et de la littĂ©rature patristique, le moins qu’on puisse dire est que cette injonction est loin d’avoir Ă©tĂ© suivie Ă  la lettre. Dans l’Apocalypse de Jean, le Christ cĂ©leste loue l’Église d’ÉphĂšse car elle hait les oeuvres des NicolaĂŻtes que je hais aussi » Ap 2,6. ParticuliĂšrement, le ressentiment envers les juifs, mĂȘme s’il n’est jamais formulĂ© comme un ordre formel, ressort de nombreux textes. Du cĂŽtĂ© juif, si l’injonction Tu aimeras ton prochain comme toi-mĂȘme » figure bien dans les Écritures hĂ©braĂŻques Lv 19,18 – adjointe d’ailleurs Ă  celle de ne pas se venger ni garder rancune –, celle de haĂŻr son ennemi ne s’y trouve aucunement ! GrĂące Ă  la dĂ©couverte moderne des manuscrits de la mer Morte, nous savons dĂ©sormais que c’est la secte de Qoumran probablement essĂ©nienne qui tenait doctement ce type de discours Il est ordonnĂ© d’aimer tous les fils de lumiĂšre, chacun selon son lot dans le conseil de Dieu, et de haĂŻr tous les fils de tĂ©nĂšbres RĂšgle de la communautĂ© 1,9-10 ; 9,21-22. 2 Un tel impĂ©ratif aux accents manichĂ©ens ne fut en aucune façon adoptĂ© dans les sources rabbiniques mĂȘme si dĂšs la Bible hĂ©braĂŻque, il est admis que la haine peut ĂȘtre rendue, voire considĂ©rĂ©e comme requise envers ceux qui sont haineux de Dieu Comment ne dĂ©testerais-je pas ceux qui Te haĂŻssent, n’aurais-je pas en horreur ceux qui se dressent contre Toi ? Oui, je leur voue une haine sans limite, j’en fais mes propres ennemis Ps 139,21-22. Il n’empĂȘche que dĂšs la Bible hĂ©braĂŻque aussi, on trouve a contrario, sous diverses formes, une forte incitation Ă  enrayer le cercle vicieux de la haine Si tu vois l'Ăąne de ton ennemi qui ploie sous sa charge, t’abstiendrais-tu de lui venir en aide ? Tu viendras Ă  son aide Ex 23,5. Lorsque ton ennemi tombe, ne te rĂ©jouis pas ; s’il succombe, que ton coeur ne jubile pas Pr 24,17. S’il est vrai que dans la Bible et la littĂ©rature talmudique, Dieu Se venge » en ce sens qu’en l’absence de repentance, Il ne laisse pas le crime impuni 5, nombreuses sont les scĂšnes qui reprĂ©sentent Dieu comme contrit Ă  l’idĂ©e de devoir sĂ©vir contre Ses crĂ©atures Et l’Éternel regretta d’avoir créé l’homme sur la terre, et Il S’affligea en Lui-mĂȘme Gn 6,6. Le Saint bĂ©ni soit-Il ne Se rĂ©jouit pas de la chute du mĂ©chant. [
] Les anges de Service voulurent entonner un chant au passage de la mer Rouge mais le Saint bĂ©ni soit-Il leur dit Mes crĂ©atures lesÉgyptiens se noient dans la mer et vous voulez chanter devant Moi ? » Meguila 10b. Il existe bien quelques sources qui prĂ©sentent l’image sarcastique d’un Dieu qui se complait voire s’esclaffe au spectacle de la perdition des mĂ©chants. Mais l’image apparaĂźt toujours en revers, en miroir d’une malveillance affirmĂ©e, des ruses ou sarcasmes de personnages croyant pouvoir duper le CrĂ©ateur et triompher de Lui Alors, autant l’Éternel Se plaisait Ă  vous rendre heureux et Ă  vous multiplier, autant Il se plaira Ă  consommer votre perte et Ă  vous dĂ©truire. Vous serez arrachĂ©s Ă  ce sol dont vous allez prendre possession Dt 28,63. Les rois de la terre se soulĂšvent, les princes se liguent ensemble contre l’Éternel et Son oint. [
] Celui qui rĂ©side dans le ciel en rit, l’Éternel Se raille d’eux. Puis, Il les apostrophe dans Sa colĂšre
 Ps 2,2-5. R. Yitshak a dit AprĂšs avoir dĂ©masquĂ© une fausse auto-rĂ©habilitation des idolĂątres, Ă  la fin des temps, Le Saint bĂ©ni soit-Il n'aura jamais autant ri, si ce n'est ce jour-lĂ  Avoda zara 3b. Dieu exĂšcre la soif de vengeance Autre texte rabbinique faisant entendre que Dieu exĂšcre la soif de vengeance Regarde combien grande est la valeur de la paix Lorsqu’un ĂȘtre de chair et de sang subit la hargne d’un ennemi, il cherche le moyen de lui rendre la monnaie de sa piĂšce, en stipendiant au besoin un homme plus puissant que lui pour nuire Ă  son ennemi. Mais le Saint bĂ©ni soit-Il n’agit pas de la sorte. Ne voit-on pas les idolĂątres irriter Dieu par leur conduite, et pourtant lorsqu’ils s’endorment, toutes leurs Ăąmes remontentĂ  Lui, ainsi qu’il est dit Lui qui a donnĂ© le souffle au peuple qui l'habite » Is 42,5. Autre enseignement Lorsqu’un ĂȘtre de chair et de sang cause du tort Ă  son prochain, celui-ci en conserve toujours de la rancoeur. Mais il n’en va guĂšre ainsi chez le Saint bĂ©ni soit-Il. Alors que le peuple d’IsraĂ«l fut opprimĂ© en Égypte, asservi aux travaux du ciment et des pierres, et malgrĂ© tout le mal que lesÉgyptiens leur infligĂšrent, le texte biblique exprime encore de la pitiĂ© Ă  leur Ă©gard Tu ne mĂ©priseras pas l’Égyptien car tu as Ă©tĂ© Ă©tranger dans son pays » Dt 23,8. Aussi, vous aussi, cherchez la paix et poursuivez-la » ! Ps 34,15 DtR 515. Certes, ici encore, il est possible de faire valoir des injonctions bibliques contradictoires qui expriment un ressentiment perpĂ©tuel impliquant un traitement impitoyable L’Éternel dit alors Ă  MoĂŻse Écris cela dans un livre pour en garder le souvenir, et dĂ©clare Ă  JosuĂ© que J'effacerai la mĂ©moire d'Amalek de dessous les cieux. Puis MoĂŻse bĂątit un autel qu'il nomma Éternel-Nissi car, dit-il La banniĂšre de l’Éternel est en main ! L’Éternel est en guerre contre Amalek, de gĂ©nĂ©ration en gĂ©nĂ©ration Ex 17,14-16. L'Ammonite et le Moavite ne seront pas admis Ă  l'assemblĂ©e de l’Éternel ; mĂȘme leurs descendants Ă  la dixiĂšme gĂ©nĂ©ration n’y seront pas admis, et cela pour toujours ; parce qu'ils ne sont pas venus Ă  votre rencontre avec le pain et l'eau quand vous Ă©tiez en route lors de la sortie d'Égypte, et parce qu'ils ont stipendiĂ© Balaam fils de BĂ©or pour te maudire, de PĂ©tor en Aram Naharayim. Mais l’Éternel ton Dieu ne consentit pas Ă  Ă©couter Balaam, et Il changea pour toi la malĂ©diction en bĂ©nĂ©diction car Il t'avait pris en affection. Jamais, tant que tu vivras, tu ne rechercheras leur prospĂ©ritĂ© et leur bonheur Dt 23,4-7. On observera toutefois Ă  nouveau que l’intransigeance divine n’a d’égale que la dĂ©termination farouche avec laquelle ces peuplades ont voulu combattre IsraĂ«l Amalek, parce qu’il fut le premier peuple aprĂšs la sortie d’Égypte, Ă  chercher Ă  l’anĂ©antir, s’attaquant aux plus faibles cf. Dt 25,18 ; Moav et Amon qui lui Ă©tait attachĂ©, parce qu’il chercha Ă  maudire IsraĂ«l, Ă  l’atteindre spirituellement. Du reste, ceux-lĂ  font figure d’exception tant la rĂšgle gĂ©nĂ©rale consiste Ă  ne jamais fermer la porte de la rĂ©conciliation et, a contrario, de poursuivre la paix. » Plus encore, le droit talmudique finira, Ă  partir de diverses considĂ©rations, par lever les interdits d’adjoindre les descendants de ces peuplades au peuple d’IsraĂ«l 6. Le judaĂŻsme ne va pas jusqu’à prescrire l’amour de l’ennemi » Pour autant, le judaĂŻsme ne va pas jusqu’à prescrire indiffĂ©remment et globalement l’amour de l’ennemi ». Mais l’idĂ©e de prier pour ses persĂ©cuteurs qui suit chez Matthieu l’injonction de JĂ©sus d’aimer ses ennemis, est prĂ©sente dans le judaĂŻsme rabbinique, comme en tĂ©moigne ce midrach Il y avait des gens vils dans le voisinage de Rabbi MĂ©ir qui lui causaient grand tort. Rabbi MĂ©ir voulut implorer la pitiĂ© divine, pour que Dieu les fasse pĂ©rir. Brouria, sa femme, Ă  qui il fit part de ses intentions, lui dit As-tu seulement compris le sens du verset Que les pĂ©chĂ©s disparaissent de la terre ! » Ps 104,35 ? Est-il demandĂ© que les pĂ©cheurs » disparaissent ou que les pĂ©chĂ©s » disparaissent ? Les pĂ©chĂ©s ! Observe Ă  prĂ©sent la suite du verset, que dit-il ? – et de mĂ©chants, il n’y en a plus. » En effet, puisqu’il n’y aura plus de pĂ©chĂ©, il n’y aura plus non plus de pĂ©cheur ! Invoque plutĂŽt la pitiĂ© divine pour que ces hommes se repentent devant Dieu, et alors, de mĂ©chants, il n’y en aura plus ! Rabbi MĂ©ir implora la pitiĂ© divine pour que ces hommes s’amendent de leurs mĂ©faits et ils revinrent Ă  Dieu Berakhot 10a. Le thĂšme abonde dans la liturgie de Kippour Le malveillant abandonnera sa voie, le pervers ses pensĂ©es, et ils reviendront Ă  l'Éternel et Lui les accueillera dans Sa clĂ©mence ; ils reviendront Ă  Dieu car Il se montrera prompt Ă  pardonner » Is 55,7. En effet, Tu ne dĂ©sires pas la mort du pĂ©cheur, Tu veux au contraire qu'il vive en se repentant. MĂȘme jusqu'au jour de sa mort, Tu attends encore qu’il parvienne Ă  rĂ©sipiscence. Et s'il revenait alors Ă  Toi, Tu l'accueillerais aussitĂŽt. L’espĂ©rance dĂ©borde de son cadre tribal » puisqu’elle devra concerner l’humanitĂ© tout entiĂšre Que se prosternent, devant Toi, toutes les crĂ©atures et qu'elles ne forment plus qu'un seul faisceau pour accomplir Ta volontĂ©, d'un coeur sans partage ! [
] Alors les justes qui contempleront cela se rĂ©jouiront, les hommes intĂšgres seront dans l'allĂ©gresse et les fidĂšles feront Ă©clater leur Ă©motion. Le vice sera rĂ©duit au silence et toute la mĂ©chancetĂ© humaine se dissipera en fumĂ©e, car Tu auras fait disparaĂźtre la puissance du mal de la terre ibid.. Au fond, on a toujours d’excellentes raisons de haĂŻr son ennemi ; la liste des griefs est souvent longue et leur justesse, aux yeux du plaignant, parfaitement avĂ©rĂ©e ! La vertu de rĂ©conciliation, de paix, exige de l’hĂ©roĂŻsme », un dĂ©passement de soi, pour ramener dans l’ombre les aspects nĂ©gatifs et mettre en lumiĂšre les aspects positifs. Ou selon la belle formule du Rabbi Yossef Bekhor Chor XIIe s. Le Saint bĂ©ni soit-Il dit Ă  l’homme Que l’amour que tu Ă©prouves pour Moi vainque la haine que tu Ă©prouves pour lui ton ennemi et viens-lui en aide, au nom de Mon amour Commentaire sur Ex 23,5. MochĂš CordovĂ©ro dĂ©veloppe C’est lĂ  une mesure/vertu qu’il sied Ă  l’homme d’adopter Ă  l’égard de son prochain. MĂȘme s’il est en droit de rĂ©prouver son prochain ou ses enfants, en leur faisant endurer des Ă©preuves, et qu’ils les subissent, ce n’est pas une raison pour amplifier sa remontrance et prolonger sa colĂšre, mĂȘme s’il s’est dĂ©jĂ  mis dans cet Ă©tat. Il devra la rĂ©sorber et ne pas la prolonger, mĂȘme lorsque la colĂšre est permise comme on peut le voir dans l’exemple citĂ© par les rabbins Quand tu verras l’ñne de ton ennemi ployer sous sa charge
 » Ex 23,5, commentĂ© ainsi Quelle est cette inimitiĂ© ? Celle que peut ressentir celui qui a vu quelqu’un commettre une transgression dont il est le seul Ă  pouvoir tĂ©moigner, et qui Ă©prouve de l’aversion Ă  son endroit pour cette faute. MĂȘme en pareille circonstance, la Tora enseigne Tu devras l’aider », c’est-Ă dire abandonner le courroux qui dĂ©vore ton coeur. Au contraire, c’est un commandement que de le rapprocher avec amour, peut-ĂȘtre parviendra-t-il par cette voie Ă  se redresser Le Palmier de DĂ©bora, 15. Une des tournures les plus marquantes du patrimoine juif reste sans aucun doute celle du traitĂ© Avot de-rabbi Natan, d’époque talmudique Qui est le vĂ©ritable hĂ©ros ? Celui qui fait de son ennemi un ami ARN A23. On voit ici que le judaĂŻsme, loin d’avoir dĂ©considĂ©rĂ© le devoir moral envers l’ennemi, le pervers ou le paĂŻen, exhorte au dĂ©passement du ressentiment et de la haine. Mais il est vrai qu’il subordonne gĂ©nĂ©ralement cet amour au repentir. Sur un plan doctrinal, il refuse donc l’état de grĂące absolue, l’absolution gratuite comme but premier et ultime de l’amour, notamment car ce serait le plus souvent ne rendre service ni Ă  l’offenseur, ni Ă  celui qui a Ă©tĂ© offensĂ©. Le christianisme lui-mĂȘme ne s’en est pas tenu Ă  prĂȘcher indistinctement le pardon mais incite moralement, comme le judaĂŻsme, Ă  enrayer autant que possible le cercle vicieux de la haine. LaPassion de JĂ©sus CarĂȘme, dans le dĂ©sert PĂąques : JĂ©sus est vivant JĂ©sus envoie en mission JĂ©sus envoie l'Esprit JĂ©sus roi de l'univers FĂȘte du SacrĂ© cƓur CatĂ© : Des examens de conscience pour le sacrement du pardon aoĂ»t 12, 2018 0 comments Mise Ă  jour fĂ©vrier 2018. Ces outils pĂ©dagogiques vont permettre aux enfants de faire leur examen de La solution Ă  ce puzzle est constituéÚ de 7 lettres et commence par la lettre K Les solutions ✅ pour FETE JUIVE, DITE AUSSI GRAND PARDON de mots flĂ©chĂ©s et mots croisĂ©s. DĂ©couvrez les bonnes rĂ©ponses, synonymes et autres types d'aide pour rĂ©soudre chaque puzzle Voici Les Solutions de Mots CroisĂ©s pour "FETE JUIVE, DITE AUSSI GRAND PARDON" 0 0 Partagez cette question et demandez de l'aide Ă  vos amis! Recommander une rĂ©ponse ? Connaissez-vous la rĂ©ponse? profiter de l'occasion pour donner votre contribution! Similaires

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Chapitre 23 — La priĂšre pour le pardon Par Ellen G. White La priĂšre pour le pardon est toujours exaucĂ©e immĂ©diatement — Lorsque nous prions pour des bĂ©nĂ©dictions terrestres, la rĂ©ponse Ă  notre priĂšre peut ĂȘtre retardĂ©e, ou Dieu peut nous donner autre chose que ce que nous demandons, mais pas lorsque nous demandons la dĂ©livrance du pĂ©chĂ©. C’est sa volontĂ© de nous purifier du pĂ©chĂ©, de faire de nous ses enfants et de nous permettre de vivre une vie sainte. Christ s’est livrĂ© lui-mĂȘme pour nos pĂ©chĂ©s, afin de nous dĂ©livrer du prĂ©sent monde mauvais, selon la volontĂ© de Dieu et notre PĂšre ». Galates 14 . Et c’est la confiance que nous avons en lui que, si nous demandons quelque chose selon sa volontĂ©, il nous Ă©coute ; et si nous savons qu’il nous Ă©coute, quoi que nous demandions, nous savons que nous avons les requĂȘtes que nous dĂ©sirons. de lui. » 1 Jean 514, 15. Si nous confessons nos pĂ©chĂ©s, il est fidĂšle et juste pour nous les pardonner et nous purifier de toute iniquitĂ©. » 1 Jean 19 .— JĂ©sus-Christ, 266 . Pr A peine l’enfant de Dieu s’approche-t-il du propitiatoire qu’il devient le client du grand Avocat. Lors de sa premiĂšre expression de pĂ©nitence et d’appel au pardon, le Christ Ă©pouse son cas et le fait sien, prĂ©sentant la supplication devant sonPĂšre comme Sa propre requĂȘte.— Testimonies for the Church 6364 . Pr Dites Ă  JĂ©sus vos dĂ©sirs dans la sincĂ©ritĂ© de votre Ăąme. Vous n’ĂȘtes pas obligĂ© de tenir une longue controverse avec Dieu ou de prĂȘcher un sermon Ă  Dieu, mais avec un cƓur de chagrin pour vos pĂ©chĂ©s, dites Sauve-moi, Seigneur, ou je pĂ©ris. Il y a de l’espoir pour de telles Ăąmes. Ils chercheront, ils demanderont, ils frapperont et ils trouveront. Lorsque JĂ©sus aura ĂŽtĂ© le fardeau du pĂ©chĂ© qui Ă©crase l’ñme, vous ferez l’expĂ©rience de la bĂ©atitude de la paix du Christ.— Our High Calling, 131 . Pr Alors que, voyant le caractĂšre pĂ©cheur du pĂ©chĂ©, nous tombons impuissants devant la croix, demandant pardon et force, notre priĂšre est entendue et exaucĂ©e. Ceux qui prĂ©sentent leurs requĂȘtes Ă  Dieu au nom de Christ ne seront jamais rejetĂ©s. Le Seigneur dit Celui qui vient Ă  moi, je ne le chasserai en aucune façon. » Il prendra en considĂ©ration la priĂšre du pauvre. » Notre aide vient de Celui qui tient toutes choses entre ses mains. La paix qu’il envoie est l’assurance de son amour pour nous. Pr Rien ne peut ĂȘtre plus impuissant et pourtant plus invincible que l’ñme qui ressent son nĂ©ant et qui s’appuie entiĂšrement sur les mĂ©rites d’un Sauveur crucifiĂ© et ressuscitĂ©. Dieu enverrait chaque ange dans le ciel Ă  l’aide de celui qui place toute sa dĂ©pendance sur Christ, plutĂŽt que de le laisser vaincre. – The Signs of the Times, 29 octobre 1902. Pr Ceux qui demandent pardon doivent eux-mĂȘmes avoir une attitude de pardon — Lorsque nous venons demander la misĂ©ricorde et la bĂ©nĂ©diction de Dieu, nous devons avoir un esprit d’amour et de pardon dans nos propres cƓurs. Comment pouvons-nous prier Pardonne-nous nos dettes, comme nous pardonnons Ă  nos dĂ©biteurs », tout en nous laissant aller Ă  un esprit impitoyable ? Matthieu 612 . Si nous nous attendons Ă  ce que nos propres priĂšres soient entendues, nous devons pardonner aux autres de la mĂȘme maniĂšre et dans la mĂȘme mesure que nous espĂ©rons ĂȘtre pardonnĂ©s.— Steps to Christ, 97 . Pr AprĂšs avoir terminĂ© la priĂšre du Seigneur, JĂ©sus a ajoutĂ© Si vous pardonnezhommes leurs offenses, votre PĂšre cĂ©leste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre PĂšre ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. Matthieu 614, 15 . Celui qui ne pardonne pas coupe le canal mĂȘme par lequel seul il peut recevoir la misĂ©ricorde de Dieu. Nous ne devrions pas penser qu’à moins que ceux qui nous ont blessĂ©s ne confessent leur tort, nous sommes justifiĂ©s de leur refuser notre pardon. C’est leur rĂŽle, sans doute, d’humilier leur cƓur par la repentance et la confession ; mais nous devons avoir un esprit de compassion envers ceux qui nous ont offensĂ©s, qu’ils confessent ou non leurs fautes.— The Faith I Live By, 131. Pr Dans la priĂšre que le Christ a enseignĂ©e Ă  ses disciples, il y avait la demande Pardonne-nous nos offenses comme nous pardonnons Ă  ceux qui nous ont offensĂ©s. Nous ne pouvons pas rĂ©pĂ©ter cette priĂšre du fond du cƓur et oser ne pas pardonner, car nous demandons au Seigneur de pardonner nos offenses contre lui de la mĂȘme maniĂšre que nous pardonnons Ă  ceux qui nous ont offensĂ©s. Mais peu rĂ©alisent la vĂ©ritable portĂ©e de cette priĂšre. Si ceux qui ne pardonnent pas comprenaient la profondeur de sa signification, ils n’oseraient pas le rĂ©pĂ©ter et demanderaient Ă  Dieu de les traiter comme ils traitent leurs compagnons mortels. – TĂ©moignages pour l’Église 395 . Pr Nous devons examiner nos cƓurs pour nous prĂ©parer Ă  venir devant Dieu dans la priĂšre, afin de savoir de quel esprit nous sommes. Si nous ne pardonnons pas Ă  ceux qui nous ont offensĂ©s, nos priĂšres de pardon ne seront pas entendues. Remets-nous nos dettes, comme nous remettons Ă  nos dĂ©biteurs. » Lorsque, en tant que pĂ©cheurs, nous nous approchons du propitiatoire, nous ne pouvons exprimer le sentiment de cette pĂ©tition sans pardon dans nos cƓurs pour tous ceux qui nous ont fait du tort. Sur cette demande, JĂ©sus fait un commentaire Car si vous pardonnez aux hommes leurs offenses, votre PĂšre cĂ©leste vous pardonnera aussi ; mais si vous ne pardonnez pas aux hommes leurs offenses, votre PĂšre ne vous pardonnera pas non plus vos offenses. » The Signs of the Times, 21 aoĂ»t 1884. Pr La confession doit ĂȘtre spĂ©cifique — La vĂ©ritable confession a toujours un caractĂšre spĂ©cifique et reconnaĂźt des pĂ©chĂ©s particuliers. Ils peuvent ĂȘtred’une nature telle qu’ils ne doivent ĂȘtre portĂ©s que devant Dieu, ils peuvent ĂȘtre des torts qui doivent ĂȘtre confessĂ©s devant des individus qui ont subi un prĂ©judice Ă  cause d’eux, ou ils peuvent ĂȘtre d’une nature gĂ©nĂ©rale qui doit ĂȘtre rĂ©vĂ©lĂ©e Ă  l’assemblĂ©e du peuple. Mais toute confession doit ĂȘtre prĂ©cise et prĂ©cise, reconnaissant les pĂ©chĂ©s mĂȘmes dont vous ĂȘtes coupable. – TĂ©moignages pour l’Église 5 639. Pr JĂ©sus entend la simple priĂšre de pardon — Il n’est pas essentiel que tous soient en mesure de prĂ©ciser avec certitude quand leurs pĂ©chĂ©s ont Ă©tĂ© pardonnĂ©s. La leçon Ă  enseigner aux enfants est que leurs erreurs et fautes doivent ĂȘtre portĂ©es Ă  JĂ©sus dans leur enfance mĂȘme. Enseignez-leur Ă  lui demander quotidiennement pardon pour tout tort qu’ils ont fait, et que JĂ©sus entend la simple priĂšre du cƓur pĂ©nitent, qu’il pardonnera et qu’il les recevra, tout comme il a reçu les enfants qui lui ont Ă©tĂ© amenĂ©s lorsqu’il Ă©tait sur la terre. .— Orientation des enfants, 494, 495 . Pr Alors, les enfants, venez Ă  JĂ©sus. Donnez Ă  Dieu l’offrande la plus prĂ©cieuse qu’il vous soit possible de faire ; donnez-Lui votre coeur. Il te parle en disant Mon fils, ma fille, donne-moi ton cƓur. MĂȘme si vos pĂ©chĂ©s sont comme l’écarlate, je les rendrai blancs comme la neige; car je vous purifierai par mon propre sang. Je ferai de vous des membres de Ma famille, des enfants du Roi cĂ©leste. Prenez Mon pardon, Ma paix que Je vous donne gratuitement. Je te revĂȘtirai de ma propre justice, le vĂȘtement de noces, et je te rendrai apte au festin des noces de l’Agneau. Lorsque vous serez revĂȘtu de ma justice, par la priĂšre, par la vigilance, par l’étude diligente de ma parole, vous pourrez atteindre un niveau Ă©levĂ©. Vous comprendrez la vĂ©ritĂ©, et votre caractĂšre sera façonnĂ© par une influence divine ; car telle est la volontĂ© de Dieu, c’est-Ă -dire votre sanctification. »Le commentaire biblique SDA 31162 . Pr Il est trĂšs nĂ©cessaire que nous priions afin d’avoir la force d’en haut pour voir et rĂ©sister aux tentations duennemi; mais Satan cherche toujours Ă  empĂȘcher les hommes de prier, en occupant leur temps avec des affaires ou des plaisirs, ou en les entraĂźnant dans une telle mĂ©chancetĂ© qu’ils n’auront aucun dĂ©sir de prier. Le Seigneur JĂ©sus a rendu le ciel accessible Ă  tous ceux qui viendront Ă  lui, et il invite les enfants et les jeunes Ă  venir. Il a dit Laissez venir Ă  moi les petits enfants, et ne les en empĂȘchez pas ; car Ă  de tels est le royaume de Dieu. JĂ©sus voudrait que les enfants et les jeunes viennent Ă  lui avec la mĂȘme confiance avec laquelle ils vont vers leurs parents. Comme un enfant demande du pain Ă  sa mĂšre ou Ă  son pĂšre quand il a faim, ainsi le Seigneur voudrait que vous lui demandiez les choses dont vous avez besoin. Si vos pĂ©chĂ©s pĂšsent lourdement sur votre cƓur, vous devez venir Ă  Dieu et dire Pour l’amour de Christ, pardonne mes pĂ©chĂ©s. Chaque priĂšre sincĂšre sera entendue au ciel,L’instructeur de la jeunesse, 7 juillet 1892 . Pr La priĂšre pour le pardon doit ĂȘtre dĂ©montrĂ©e comme Ă©tant sincĂšre – Ne me rejette pas loin de ta prĂ©sence et ne me retire pas ton Saint-Esprit. » La repentance ainsi que le pardon est le don de Dieu par le Christ. C’est par l’influence du Saint-Esprit que nous sommes convaincus du pĂ©chĂ© et ressentons notre besoin de pardon. Seuls les contrits sont pardonnĂ©s ; mais c’est la grĂące du Seigneur qui rend le cƓur pĂ©nitent. Il connaĂźt toutes nos faiblesses et nos infirmitĂ©s, et Il nous aidera. Il entendra la priĂšre de la foi; mais la sincĂ©ritĂ© de la priĂšre ne peut ĂȘtre prouvĂ©e que par nos efforts pour nous mettre en harmonie avec la grande norme morale qui mettra Ă  l’épreuve le caractĂšre de chaque homme. Nous devons ouvrir nos cƓurs Ă  l’influence de l’Esprit et faire l’expĂ©rience de sa puissance transformatrice.— The Review and Herald, 24 juin 1884. Pr Demandez, et l’on vous donnera ; cherchez et vous trouverez; frappez, et on vous ouvrira », pourquoi ne prenons-nous pas Dieu au mot ? Demander et recevoir sont Ă©troitement liĂ©s. Si vous demandez avec foi les choses que Dieu a promises, vous recevrez. Regardez Ă  JĂ©sus pour les choses dont vous avez besoin. Demandez-luipardon des pĂ©chĂ©s, et si vous demandez avec foi, votre cƓur s’adoucira, et vous pardonnerez Ă  ceux qui vous ont offensĂ©, et vos requĂȘtes monteront vers Dieu parfumĂ©es d’amour. Avec la priĂšre vient l’observation de la priĂšre, et chaque pensĂ©e, parole et acte sera en harmonie avec votre demande sincĂšre de rĂ©forme dans la vie. La priĂšre de la foi apportera des retours correspondants. Mais une simple forme de mots, sans sincĂ©ritĂ© sincĂšre et fervent dĂ©sir d’aide, sans attente de recevoir, ne servira Ă  rien. Qu’un tel pĂ©titionnaire ne pense pas qu’il recevra quoi que ce soit du Seigneur. Ceux qui viennent Ă  Dieu doivent croire qu’il existe et qu’il est le rĂ©munĂ©rateur de ceux qui le recherchent diligemment. – The Review and Herald, 28 mars 1912. Pr Source Extrait du livre Priere de Ellen G. White
LafĂȘte de Kippour (NDLR, le jour du Grand Pardon dans la religion juive) est tombĂ©e un samedi cette annĂ©e-lĂ . Mon fils, qui avait 8 ans Ă  l'Ă©poque, n'avait pas pu participer Ă  un match Descriptif de la photo Jacques Le Goff, universitaire, chroniqueur Ă  Ouest-France et PrĂ©sident des amis d’E. Mounier a prĂ©sentĂ© la vie du philosophe 1905-1949, imprĂ©gnĂ© de catholicisme et de PĂ©guy, souhaitant ĂȘtre en prise sur tous les Ă©vĂšnements, au moins par la rĂ©flexion et la mĂ©ditation. Il est ainsi conduit Ă  prĂ©fĂ©rer la fondation d’une revue Esprit » Ă  une carriĂšre universitaire. Autour de la revue, avec les rĂ©dacteurs, se dĂ©veloppe le personnalisme communautaire ». Il s’agit de promouvoir la personne comme un ĂȘtre de relation, un mystĂšre en permanent devenir et de dĂ©noncer aussi bien l’individualisme ego-centrĂ© que les totalitarismes. Quant au communautarisme, il vise, au quotidien, la dimension relationnelle constitutive de la personne. C’est ainsi qu’avec des amis, il forme une petite communautĂ© associant entre autres P. Ricoeur, J-M Domenach, H-I. Marrou. La guerre, la rĂ©volution nationale » l’occupation et la rĂ©sistance vont mettre Ă  l’épreuve les uns et les autres. Esprit ne paraitra pas de 1942 Ă  1945. Mounier mourra subitement en 1949 mais la revue perdurera et le personnalisme inspirera nombre de personnes et personnalitĂ©s politiques. Vous pouvez accĂ©der Ă  la video en cliquant ici.
EtĂ  bien observer, on verra que les dons Ă  l’Église de la paix et de la joie, le don de l’Esprit Ă  la PentecĂŽte (Jn 20, 19-23), le pardon des pĂ©chĂ©s, la monstration des plaies (Jn 20, 26-27), l’éveil et la confession de foi de ceux qui croient sans avoir vu, nous sont donnĂ©s un dimanche et donnent sens Ă  ce jour comme Ă  l’eucharistie que l’on y cĂ©lĂšbre. Premier jour de
PubliĂ© le 23/09/2015 Ă  1700, Mis Ă  jour le 24/09/2015 Ă  1116 "Ce n'est pas demander pardon qui est difficile, mais plutĂŽt se reconnaĂźtre coupable de la blessure infligĂ©e ", explique la psychanalyste Nicole Fabre. Photo Getty Images À l'occasion de Yom Kippour Jour du Grand Pardon, la fĂȘte la plus importante de la religion juive, revenons sur ce mot lourd de sens que l'on prononce aussi bien aprĂšs avoir bousculĂ© un inconnu que dans des circonstances plus graves et solennelles. Qu'est-ce-que cela signifie ? Tout le monde est-il capable de pardonner ? Les explications de Nicole Fabre, psychanalyste et auteure de Les paradoxes du pardon 1. - Pardonner, qu'est ce que cela signifie ? Nicole Fabre. - Dans la religion, le pardon a une valeur sociale et sociologique. On demande Ă  une instance supĂ©rieure de nous pardonner pour tout le mal que l'on est conscient d'avoir fait mais aussi celui que l'on a pu faire inconsciemment. On est purifiĂ©. Il y a aussi le "pardonne-moi" au sens " lave-moi" qui signifie soit que la personne qui accorde son pardon oublie et efface, soit qu'elle n'oublie pas mais accepte que la relation continue, au-delĂ  de ce qui a pu se passer. Dans tous les cas, celui qui accorde le pardon n'est pas vulnĂ©rable et ne se soumet pas Ă  l'autre. Le blessĂ© et celui qui a blessĂ© se heurtent aux mĂȘmes n'est donc pas forcĂ©ment synonyme d'oublier ? On peut avoir l'illusion d'oublier mais ce n'est pas le plus important. L'essentiel est de ranger la blessure en soi-mĂȘme. On peut pardonner et continuer d'en vouloir Ă  l'autre, mais le pardon ne sera rĂ©el que dans la mesure oĂč la relation continue. Dans le cas de blessures lourdes comme les grands malheurs de l'histoire, il ne faut pas oublier et refouler, car c'est la vĂ©ritĂ© qui rend indispensable de pardonner ? Certains refusent de le faire mais ne pas pardonner c'est rester mĂ©fiant, sur la dĂ©fensive. Le rĂ©flexe est comprĂ©hensible, mais cela condamne Ă  se retrouver dans un monde rĂ©trĂ©ci et rigide qui pourra handicaper Ă  l'avenir. Pardonner est une forme de certains considĂšrent qu'il existe des choses impardonnables...On devrait tous ĂȘtre capable de pardonner, cela fait partie de l'humanitĂ©. Mais il existe effectivement des cas oĂč l'on ne peut pas y arriver. Qu'est-ce-qui est impardonnable ? Nul ne pourrait le dĂ©finir, cela dĂ©pend des caractĂšres, du vĂ©cu et des traumatismes de l'enfance. Quelqu'un qui a Ă©tĂ© trahi trĂšs jeune aura des difficultĂ©s Ă  accorder son pardon suite Ă  une autre trahison. Une personne considĂšrera que l'adultĂšre est impardonnable alors qu'une autre non. Pour le philosophe Jacques Derrida, le pardon n'a de sens que dans l'impardonnable, l'irrĂ©parable. Si ce n'est pas rĂ©parable, il s'agit de comprĂ©hension rĂ©ciproque, et non de plus aisĂ© de pardonner quelqu'un que de demander pardon ?Cela dĂ©pend de chacun. Certains demandent pardon trĂšs facilement. Ce sont gĂ©nĂ©ralement ceux qui accordent aussi le plus facilement leur pardon et acceptent d'aller de l'avant. D'autres, trĂšs satisfaits d'eux-mĂȘmes, ne reconnaĂźtront jamais qu'ils ont fait du mal. Finalement, ce n'est pas demander pardon qui est difficile, mais plutĂŽt se reconnaĂźtre coupable de la blessure infligĂ©e. Mais rien n'oblige Ă  verbaliser la demande de pardon. On peut rĂ©parer et simplement manifester sa bontĂ© ou son estime pour une personne. Les enfants par exemple viennent parfois embrasser leur maman aprĂšs une bĂȘtise, pour "faire la paix".Quel impact psychologique sur celui qui pardonne et celui qui demande pardon ?Celui qui demande pardon pose un acte de rĂ©conciliation. Il effectue un travail interne pour reconnaĂźtre qu'il est fautif. L'essentiel est de se regarder avec un oeil juste et non dans un esprit de condamnation. Ce faisant, il fait un pas vers l'autre. LĂ  est toute la difficultĂ© pour ceux qui ont une haute estime d'eux-mĂȘmes et qui craignent de s'Ă©crouler en sortant de cette image. Celui qui pardonne effectue le mĂȘme travail. Pour que le pardon soit rĂ©el, il doit s'observer avec justesse et Ă©couter l'autre pour ne pas juste accepter les excuses du "haut de sa grandeur". À ce moment lĂ , les deux personnes savent que la relation ne sera plus identique, mais vont au delĂ . Le principe est le mĂȘme dans le cas de blessures graves au sein d'une famille, comme l'inceste. La paix se trouve quand la faute commise est dite. Le blessĂ© peut vivre avec l'impardonnable, Ă  condition que ce soit dans la vĂ©ritĂ©.1 Les paradoxes du pardon, Éd. Albin Michel, lire aussi Couples pourquoi ils s'aiment mais n'y arrivent pasParents quel est le bon moment pour divorcer ?Peut-on entretenir un mensonge toute sa vie ? À lire aussi Comment trouver le bon psy qui vous fera avancerDepuis avril, il est possible de bĂ©nĂ©ficier du remboursement de 8 sĂ©ances d'accompagnement psychologique par an. Mais en amont de cette dĂ©marche, comment trouver l'oreille adĂ©quate ? Éclairage et conseils de professionnels. 40 ans, la premiĂšre annĂ©e du reste de nos viesENQUÊTE - Reconversions, ruptures, dĂ©mĂ©nagements
 Le cap de la quarantaine est, bien souvent, synonyme de bouleversements intimes et professionnels. Des transformations qui peuvent culminer en vĂ©ritable crise - mais aussi se rĂ©vĂ©ler riches d'enseignements. Ce que vous ignorez sans doute sur la psychothĂ©rapiePour vous, une sĂ©ance chez un psy rime avec dĂ©cennies allongĂ©es sur un divan, professionnel mutique, et lapsus forcĂ©ment rĂ©vĂ©lateurs... Mais n'ĂȘtes-vous pas curieuse de savoir ce qu'il se passe rĂ©ellement Ă  l'intĂ©rieur d'un cabinet ? Analyse de toutes les idĂ©es reçues.
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Cedictionnaire vous propose 45 dictons et proverbes sur pardon : Qui peut prendre un larron gagne cent jours de pardon. Aucun pĂ©chĂ© n'est vĂ©niel quand on persĂ©vĂšre Ă  le commettre ; aucun pĂ©chĂ© n'est mortel quand on en demande le pardon. Qui craint son Dieu ne nĂ©glige pas de solliciter de sa bontĂ© le pardon. Ce mardi 18 septembre est le jour le plus attendu de l'annĂ©e pour les croyants juifs. La fĂȘte de Yom Kippour, le "jour du grand Pardon", correspond, dans le judaĂŻsme, Ă  un jour bien prĂ©cis le 10e jour du mois de Tishri dans le calendrier hĂ©braĂŻque. BasĂ©e sur la rĂ©conciliation, la cĂ©lĂ©bration de cette fĂȘte diffĂšre nĂ©anmoins selon les rĂ©gions du monde, les communautĂ©s et les textes religieux quelques diffĂ©rences sont observĂ©es entre ceux de la Bible hĂ©braĂŻque et ceux des livres de la pĂ©riode du second Temple. La fĂȘte dĂ©butera ce mardi 18 septembre, au soir, et s'achĂšvera demain soir, mercredi 19. Les horaires de dĂ©but et de fin de Yom Kipour coĂŻncident avec le coucher du soleil dans le ciel, ce qui explique un lĂ©ger dĂ©calage en fonction des zones gĂ©ographiques oĂč rĂ©sident les fidĂšles, aussi bien Ă  l'Ă©tranger qu'en France. Yom Kippour clĂŽture les dix jours de pĂ©nitence qui ont suivi Roch Hashana, la fĂȘte du nouvel an juif, dont l'annĂ©e a Ă©tĂ© fĂȘtĂ©e. 25 heures de jeĂ»ne et de repentanceLa fĂȘte de Yom Kippour est considĂ©rĂ©e comme le jour de la repentance, soit le jour le plus sacrĂ© et le plus solennel de l'annĂ©e juive. Les croyants doivent se rendre Ă  la synagogue pour obtenir le pardon divin des fautes qu'ils auraient pu commettre envers Dieu ou envers toute personne de la communautĂ©. Yom Kippour requiert cinq priĂšres obligatoires tout au long de la journĂ©e. Durant les 25 heures que dure la fĂȘte, les adultes devront Ă©galement jeĂ»ner. En parallĂšle du jeĂ»ne et de la priĂšre, qui a souvent lieu en famille et parfois Ă  la synagogue, quatre interdits prĂ©valent s'abstenir de tout rapport conjugal, ne pas se laver, ne pas oindre son corps de lotions ou de crĂšmes, et ne pas porter de chaussures en cuir. Il est Ă©galement interdit de travailler. Cette fĂȘte du pardon prĂ©cĂšde la fĂȘte du Souccot, la fĂȘte des cabanes, qui sera cĂ©lĂ©brĂ©e dans quelques jours, dimanche 23 septembre. L’actualitĂ© par la rĂ©daction de RTL dans votre boĂźte mail. GrĂące Ă  votre compte RTL abonnez-vous Ă  la newsletter RTL info pour suivre toute l'actualitĂ© au quotidien S’abonner Ă  la Newsletter RTL Info EhfA01X.
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