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Nous ne nous risquerons pas Ă un commentaire historique dĂ©taillĂ© de ce long entretien riche et fouillĂ©. Ce que nous savons de la Guerre Civile, des forces qui sây affrontaient, du rĂ©gime qui en procĂ©da 1939-1975, largement dominĂ© par la personnalitĂ© du gĂ©nĂ©ral Franco, ce que nous en savons en partie par expĂ©rience peut parfois diverger dâavec les descriptions et Ă©valuations donnĂ©es ici mais nous nâen contesterons pas lâobjectivitĂ© dâensemble. Quant aux jugements portĂ©s sur lâactualitĂ©, depuis la constitution de 1978 jusquâĂ lâĂ©mergence de VOX ou la rĂ©ouverture des querelles mĂ©morielles par la gauche espagnole et ses douteuses combinaisons, nous en laissons la responsabilitĂ© Ă leurs auteurs. Je Suis Français en a traitĂ© au fil de lâactualitĂ© et continuera de le faire. Quoiquâil en soit, lâintĂ©rĂȘt de ces analyses nous paraĂźt Ă©vident. Et pour toutes sortes de raisons â historiques, culturelles, gĂ©ostratĂ©giques ou simplement de voisinage â elles concernent notre nation. Comment analyser la guerre civile espagnole, au-delĂ des mythes et des passions politiques ? Comment effectuer un travail dâhistorien car lâhistoire est encore chaude et soumise aux passions de la mĂ©moire et des jeux partisans ? Câest tout le travail exercĂ© par Pio Moa dans son livre sur les mythes de la guerre dâEspagne, dont la traduction vient de paraitre en français. Lâouvrage est prĂ©facĂ© par Arnaud Imatz, membre correspondant de lâAcadĂ©mie royale dâhistoire dâEspagne, historien, auteur de nombreux ouvrages sur lâhistoire de lâEspagne Entretien avec Arnaud Imatz rĂ©alisĂ© par Hadrien Desuin. Pio Moa, Les mythes de la guerre dâEspagne, LâArtilleur, 2022 Vous avez acceptĂ© de prĂ©facer la traduction française du dernier livre Ă succĂšs de lâhistorien espagnol Pio Moa. Son travail est-il rigoureux, et si oui, pourquoi suscite-t-il la polĂ©mique en France aprĂšs un entretien dans le Figaro histoire ? Jâai prĂ©facĂ© ce livre pour une sĂ©rie de raisons, gĂ©nĂ©rales et particuliĂšres. La premiĂšre tient, je crois, Ă la conception de lâhistoire des idĂ©es et des faits qui mâa Ă©tĂ© transmise par mes maĂźtres Ă une Ă©poque dĂ©jĂ lointaine â les annĂ©es 1970 â lorsque je prĂ©parais ma thĂšse de doctorat dâĂtat de sciences politiques. Mes maĂźtres mâavaient alors appris que la qualitĂ© de la recherche historique qui ne se confond pas avec la mĂ©moire historique, vision Ă©motionnelle et rĂ©ductrice de lâhistoire dĂ©pend Ă la fois de la formation de lâauteur, de sa curiositĂ© intellectuelle, de sa capacitĂ© de discernement, de sa crĂ©ativitĂ©, de sa conscience et de son intĂ©gritĂ© morale. Ils mâavaient inculquĂ© lâidĂ©e que lâhistorien doit chercher ardemment la vĂ©ritĂ© tout en sachant quâil nây parviendra que partiellement. Ils mâavaient aussi convaincu que tout ici est affaire de subtilitĂ©, de degrĂ©, de nuances, de bon sens et dâhonnĂȘtetĂ©. Ayant Ă©tĂ© dâabord, en quelque sorte, une victime collatĂ©rale du lynchage mĂ©diatique subi par Moa en Espagne, jâai mis des annĂ©es avant de me dĂ©cider Ă dĂ©passer mes prĂ©jugĂ©s pour lire cet auteur Ă©tiquetĂ© sulfureux ». Une dĂ©marche que les censeurs de Moa â pour la plupart des universitaires socialo-marxistes favorables au Front populaire, mais aussi des spĂ©cialistes » soucieux de leur promotion, pour ne pas parler des lĂ©gions de nĂ©o-inquisiteurs qui sĂ©vissent aujourdâhui sur les rĂ©seaux sociaux â refusent obstinĂ©ment de faire. On ne se commet pas avec le diable ! Pour ma part, je suis ressorti, je lâavoue, impressionnĂ© et Ă©tonnĂ© par cette lecture de Moa, et surtout avec la ferme conviction que contrairement Ă beaucoup de ses contempteurs, il remplit les critĂšres de lâhistorien honnĂȘte, intĂšgre et dĂ©sintĂ©ressĂ©. Il me faut bien sĂ»r Ă©voquer ici mon intĂ©rĂȘt spĂ©cial pour la Guerre civile espagnole. Cet intĂ©rĂȘt ne sâest jamais dĂ©menti depuis prĂšs dâun demi-siĂšcle. Il mâa conduit Ă publier dâabord une thĂšse de doctorat dâĂtat sur le fondateur de la Phalange, JosĂ© Antonio Primo de Rivera, plus tard prĂ©facĂ©e par le prestigieux Ă©conomiste et acadĂ©micien espagnol, Juan Velarde Fuertes ; Ă publier ensuite un livre prĂ©facĂ© par Pierre Chaunu, membre de lâInstitut de France La guerre dâEspagne revisitĂ©e, 1989, puis, Ă prĂ©facer moi-mĂȘme le livre dâun des meilleurs spĂ©cialistes du thĂšme, injustement victime en France dâune vĂ©ritable omerta pendant prĂšs de quarante-cinq ans, lâAmĂ©ricain Stanley Payne La guerre dâEspagne. Lâhistoire face Ă la confusion mĂ©morielle, 2010, et enfin, Ă multiplier les articles sur le sujet au cours des annĂ©es 2000-2020. Cela dit, il y a bien sĂ»r, parmi les raisons de mon intĂ©rĂȘt, celles qui tiennent spĂ©cifiquement au cas particulier de la vie et de lâĆuvre de Moa. Moa est la bĂȘte noire de la gauche, de lâextrĂȘme gauche et dâune bonne partie de la droite. La haine et les insultes dont il est pĂ©riodiquement lâobjet, dans les milieux journalistiques, mais aussi universitaires, sont proprement sidĂ©rants. Il est lâincarnation du mal », un nĂ©gationniste », un rĂ©visionniste dangereux », un fasciste », un nazi camouflĂ© », un auteur mĂ©diocre », un historien dĂ©pourvu de mĂ©thodologie », un pseudo-historien qui nâest pas universitaire », un Ă©crivain sans aucune perspicacitĂ© ni culture », un provocateur », un menteur » dont lâindigence intellectuelle est reconnue », pire, un agent camouflĂ© de la police franquiste ». Les adeptes de lâattaque ad hominem sâen donnent avec lui Ă cĆur joie. Pour les plus excitĂ©s, il nâest rien moins quâun apologiste des crimes de lâhumanitĂ© ». Les raccourcis infamants, les injures, les invectives et les calomnies, tout a Ă©tĂ© bon pour le faire taire dans la PĂ©ninsule et les polĂ©miques quâil suscite aujourdâhui dans lâHexagone, aprĂšs son intĂ©ressant et complet entretien dans le Figaro histoire Ă©tĂ© 2022, ne peuvent en donner quâun faible Ă©cho. Mais la question Moa nâest pas aussi simple que le laissent accroire ses nombreux dĂ©tracteurs qui ont pour habitude de confondre, plus ou moins consciemment, la diatribe avec le dĂ©bat. DĂ©mocrate-libĂ©ral dĂ©clarĂ©, PĂo Moa a manifestĂ© Ă plusieurs reprises son respect et sa dĂ©fense de la Constitution de 1978. Câest donc en rĂ©alitĂ© son passĂ© et son parcours atypique â sacrilĂšge absolu aux yeux des socialistes-marxistes et autres crypto-marxistes â qui lui sont secrĂštement et invariablement reprochĂ©s. Il a dâabord Ă©tĂ© communiste-maoĂŻste sous le rĂ©gime de Franco. Il appartenait alors au mouvement terroriste du GRAPO bras armĂ© du PCr le Parti communiste reconstituĂ©. Il nâĂ©tait pas un militant antifranquiste dâopĂ©rette, comme le sont aujourdâhui tant dâintellectuels et de politiciens bien Ă©tablis, mais un rĂ©sistant armĂ© et dĂ©terminĂ©, prĂȘt Ă mourir pour sa cause. Câest dâailleurs en sa qualitĂ© de marxiste, combattant contre le franquisme, dâhomme de gauche insoupçonnable, et de bibliothĂ©caire de lâAteneo de Madrid, quâil a eu accĂšs Ă la documentation de la Fondation socialiste Pablo Iglesias. Cette recherche a Ă©tĂ© la source principale de son premier livre, vĂ©ritable bombe mĂ©diatique Los orĂgenes de la guerra civil española 1999. AprĂšs avoir dĂ©pouillĂ© et Ă©tudiĂ© minutieusement ces archives socialistes, Moa a changĂ© radicalement dâidĂ©es, nÂŽhĂ©sitant pas Ă sacrifier pour elles son avenir professionnel et sa vie sociale. Il a dĂ©couvert lâĂ©crasante responsabilitĂ© du parti socialiste et de la gauche en gĂ©nĂ©ral dans le putsch de 1934, et dans les origines de la guerre civile. On parlait jusquâalors de GrĂšve des Asturies » ou de RĂ©volution de Asturies », aprĂšs son livre on parle de RĂ©volution socialiste de 1934 ». Jâai racontĂ© en dĂ©tail dans ma prĂ©face lâhistoire Ă©tonnante de son premier livre Ă succĂšs. Mais câest son best-seller, Los mitos de la guerra civil, publiĂ© en 2003, rĂ©imprimĂ© ou rééditĂ© une vingtaine de fois, vendu Ă plus de 300 000 exemplaires, numĂ©ro un des ventes en Espagne pendant plus de six mois, qui a suscitĂ© la colĂšre proprement hallucinante des mĂ©dias mainstream ». Par la voix de lâhistorien dĂ©mocrate-chrĂ©tien, Javier Tussell, le journal socialiste, El PaĂs, a demandĂ© la censure pour lâinsupportable rĂ©visionniste », des syndicats ont protestĂ© devant les CortĂšs, une campagne de propagande hystĂ©rique a mĂȘme suggĂ©rĂ© lâincarcĂ©ration et la rééducation du coupable. Depuis Moa est persona non grata dans les UniversitĂ©s dâĂtat et les mĂ©dias du service public. DĂšs lors, rares ont Ă©tĂ© les universitaires, acadĂ©miciens et historiens indĂ©pendants qui ont osĂ© prendre parti pour Moa. Certains sont cependant fameux. On peut citer notamment Hugh Thomas, JosĂ© Manuel Cuenca Toribio, Carlos Seco Serrano, CĂ©sar Vidal, JosĂ© Luis Orella, JesĂșs Larrazabal, JosĂ© MarĂa Marco, Manuel Alvarez TardĂo, Alfonso BullĂłn de Mendoza., JosĂ© AndrĂ©s Gallego, David Gress, Robert Stradling, Richard Robinson, Sergio Fernandez Riquelme, Ricardo de la Cierva, etc. Il y a aussi lâun des plus prestigieux spĂ©cialistes, lâAmĂ©ricain Stanley Payne, qui a Ă©crit ces quelques mots particuliĂšrement justes et instructifs LâĆuvre de PĂo Moa est novatrice. Elle introduit un peu dâair frais dans une zone vitale de lâhistoriographie contemporaine espagnole, qui Ă©tait enfermĂ©e, depuis trop longtemps, dans dâĂ©troites monographies formelles, vĂ©tustes, stĂ©rĂ©otypĂ©es, soumises Ă la correction politique. Ceux qui divergent de Moa doivent affronter son Ćuvre sĂ©rieusement. Ils doivent dĂ©montrer leur dĂ©saccord par la recherche historique et lâanalyse rigoureuse et cesser de dĂ©noncer son Ćuvre en utilisant la censure, le silence et la diatribe, ces mĂ©thodes qui sont davantage le propre de lâItalie fasciste et de lâUnion soviĂ©tique que de lâEspagne dĂ©mocratique ». Mais cette exhortation, propre dâun esprit ouvert et raisonnable, nâa bien Ă©videmment jamais Ă©tĂ© entendue. Il y a une autre raison importante qui explique mon intĂ©rĂȘt pour la publication de la version française du best-seller de PĂo Moa la dĂ©fense de la libertĂ© dâexpression, le combat contre toute forme de censure et de vĂ©ritĂ© officielle, la rĂ©sistance face Ă la montĂ©e du manichĂ©isme totalitaire. PĂo Moa ne cache pas sa sympathie pour Gil Robles, leader de la CEDA ConfederaciĂłn Española de Derechas AutĂłnomas sous la IIe RĂ©publique. Une sympathie pour le leader du parti conservateur libĂ©ral espagnol des annĂ©es trente que je ne partage pas, pas plus que je ne partage sa justification, Ă mon sens excessive, des longues annĂ©es de dictature franquiste. Il est vrai que Français, je ne suis ni franquiste, ni antifranquiste, mais un historien des idĂ©es et des faits, passionnĂ© par lâhistoire du monde hispanique. Mais cela dit, je ne confonds pas les recherches de lâhistorien Moa avec ses analyses politiques, ses interprĂ©tations et ses commentaires au quotidien dans lesquels il donne libre cours Ă son esprit combatif, Ă ses penchants pour la polĂ©mique et le goĂ»t de la diatribe, hĂ©ritĂ©s, pour le bien et pour le mal, de son passĂ© de clandestin et de sa solide formation marxiste. Je suis dâaccord avec lui pour dire que la guerre civile et le rĂ©gime de Franco sont des faits distincts qui, en tant que tels, peuvent ĂȘtre jugĂ©s et interprĂ©tĂ©s de maniĂšre trĂšs diffĂ©rentes. Je suis aussi dâaccord avec lui pour dĂ©noncer le raisonnement fonciĂšrement subjectif et faux selon lequel la Seconde rĂ©publique, qui serait le mythe fondateur de la dĂ©mocratie espagnole postfranquiste, aurait Ă©tĂ© un rĂ©gime presque parfait dans lequel lâensemble des partis de gauche aurait eu une action irrĂ©prochable. Il y a enfin une derniĂšre raison qui mâa conduit Ă mâinvestir directement dans la publication du bestseller de Moa. En 2005, les Ă©ditions Tallandier se sont portĂ©es acquĂ©reuses des droits de Los mitos de la Guerra Civil. La publication de la version française Ă©tait prĂ©vue pour 2006. Le traducteur avait Ă©tĂ© engagĂ©, lâouvrage et son isbn annoncĂ©s chez les libraires. Mais Ă©trangement la date de sortie a Ă©tĂ© reportĂ©e et, finalement, lâĂ©dition a Ă©tĂ© dĂ©programmĂ©e sans la moindre explication. En fĂ©vrier 2008, lors dâune Ă©mission sur la chaĂźne française Histoire alors dirigĂ©e par Patrick Buisson, consacrĂ©e Ă la Guerre dâEspagne, Ă laquelle je participais en compagnie de Anne Hidalgo, Ăric Zemmour, BartholomĂ© Bennassar et François Godicheau, jâai eu la surprise dâapprendre quâun autre livre sur la Guerre dâEspagne venait dâĂȘtre publiĂ© chez Tallandier. Il sâagissait des actes du colloque PassĂ© et actualitĂ© de la guerre dâEspagne, dirigĂ© par le spĂ©cialiste du PCF, ancien rĂ©dacteur en chef de la revue dâinspiration marxiste, Les Cahiers dâhistoire, Roger Bourderon, prĂ©cĂ©dĂ©s du discours dâouverture dâAnne Hidalgo, alors premiĂšre adjointe du maire de Paris. Câest bien aprĂšs avoir Ă©tĂ© mis au courant de cette Ă©tonnante expĂ©rience, que jâai dĂ©cidĂ© de mâimpliquer directement dans la recherche dâun nouvel Ă©diteur. Le lecteur francophone aura donc attendu quinze ans de plus, pour avoir enfin accĂšs Ă cet ouvrage. Gageons quâil nâaurait probablement pas vu le jour sans lâouverture dâesprit, lâindĂ©pendance et le courage intellectuel de la direction des Ăditions lâArtilleur / Toucan. Vous ĂȘtes-vous aussi un spĂ©cialiste de la pĂ©riode, Quelles nouveautĂ©s apporte le livre Ă lâhistoriographie de la guerre civile ? On entend souvent dire que Moa nâapporte rien de nouveau, rien de plus que ce qui a Ă©tĂ© dit avant lui par des auteurs favorables au camp national ou au camp franquiste », comme le premier ministre de la culture du roi Juan Carlos, Ricardo de la Cierva, ou JesĂșs Larrazabal et Enrique Barco Teruel, voire par des auteurs antifranquistes, tels Gabriel Jackson, Antonio Ramos Oliveira, Claudio SĂĄnchez Albornoz ou Gerald Brenan. Peut-ĂȘtre, mais aucun dâentre eux nâa jamais eu lâaura de PĂo Moa dans lâopinion publique. Il faut par ailleurs distinguer ses travaux de recherche [avec ses premiers livres trĂšs sourcĂ©s et documentĂ©s de la trilogie, Los origines de la Guerra Civil, Los personajes de la RepĂșblica vistos por ellos mismos et El derrumbe de la Republica y la Guerra Civil / Les origines de la guerre civile, Les personnages de la RĂ©publique vus par eux-mĂȘmes et Lâeffondrement de la RĂ©publique] de son effort de synthĂšse rĂ©ussi que constitue Les mythesde la guerre dâEspagne. Mais lâĂ©lĂ©ment le plus novateur de son Ćuvre, celui qui nâa pas manquĂ© de faire grincer les dents de ses adversaires est, rĂ©pĂ©tons-le, la divulgation des archives du parti socialiste, un parti totalement bolchevisĂ© Ă partir de la fin de 1933, et qui est le principal responsable du putsch de 1934. Bien des auteurs en avaient eu lâintuition avant lui. Lâantifranquiste Salvador de Madariaga avait mĂȘme Ă©crit Avec la rĂ©bellion de 1934, la gauche espagnole a perdu jusquâĂ lâombre dâautoritĂ© morale pour condamner la rĂ©bellion de 1936 ». Et ces propos sĂ©vĂšres avaient Ă©tĂ© corroborĂ©s par les PĂšres fondateurs de la RĂ©publique, Marañon, Ortega y Gasset et Perez dâAyala, voire par le philosophe basque Unamuno. On savait aussi que Largo Caballero, principal leader socialiste, surnommĂ© le LĂ©nine espagnol par les jeunesses socialistes lesquelles fusionnĂšrent avec les jeunesses communistes au printemps 1936 avait dĂ©clarĂ© Nous ne nous diffĂ©rencions en rien des communistes » Lâessentiel, la conquĂȘte du pouvoir ne peut se faire par la dĂ©mocratie bourgeoise » Les Ă©lections ne sont quâune Ă©tape de la conquĂȘte du pouvoir et leur rĂ©sultat ne sâaccepte que sous bĂ©nĂ©fice dâinventaire⊠si la droite gagne nous devrons aller Ă la guerre civile », ou encore, lisez bien Quand le Front populaire sâĂ©croulera, comme cela se produira sans doute, le triomphe du prolĂ©tariat sera indiscutable. Nous implanterons alors la dictature du prolĂ©tariat ». Mais depuis lâexploitation systĂ©matique et la divulgation publique des archives de la Fondation socialiste Pablo Iglesias par Moa, en 1999, le doute nâest plus permis. Franco est dĂ©peint comme entrant dans la guerre presque contre son grĂ©, nâest-ce pas un peu exagĂ©rĂ©, les communistes ont ils le monopole de la responsabilitĂ© historique de la guerre ? Les trois principaux responsables de la guerre dâEspagne sont dans lâordre le leader socialiste Largo Caballero et les prĂ©sidents Azaña et Alcala-Zamora lesquels auront par la suite des mots terribles pour qualifier le Front populaire. Franco a Ă©tĂ© longtemps, au moins jusquâau dĂ©but du mois de juillet 1936, le gĂ©nĂ©ral qui refusait lâidĂ©e dâun coup dâĂtat. Il semble que lâassassinat dâun des leaders de la droite, Calvo Sotelo, a Ă©tĂ© lâĂ©vĂ©nement dĂ©terminant dans sa dĂ©cision finale de participer. Le rĂŽle des communistes, qui plus tard a Ă©tĂ© essentiel, Ă©tait relativement marginal Ă la veille du soulĂšvement. La thĂšse de Moa sur les antĂ©cĂ©dents et le dĂ©roulement de la guerre civile est globalement juste. Les principaux partis et leaders de gauche, prĂ©tendument dĂ©fenseurs de la RĂ©publique, ont violĂ© la lĂ©galitĂ© rĂ©publicaine en 1934. Ils ont alors planifiĂ© la guerre civile dans toute lâEspagne. Ils ont ensuite achevĂ© de la dĂ©truire lors des Ă©lections frauduleuses de fĂ©vrier 1936, Ă©crasant la libertĂ© dĂšs leur prise du pouvoir. Je vous renvoie ici aux travaux incontournables de Roberto Villa GarcĂa et Manuel Ălvarez 1936 Fraude y violencia en las elecciones del Frente popular, 2019, sur les fraudes et les violences du Front Populaire lors des Ă©lections de fĂ©vrier 1936 sans les 50 siĂšges dont la droite a Ă©tĂ© spoliĂ©e par un vĂ©ritable coup dâĂtat parlementaire, la gauche nâaurait jamais pu gouverner seule. La guerre civile nâĂ©tait pas un combat des dĂ©mocrates contre les fascistes pas plus quâelle nâĂ©tait le combat des rouges contre les dĂ©fenseurs de la chrĂ©tientĂ©. Il y avait en rĂ©alitĂ© trois forces inĂ©gales dans le camp RĂ©publicain ou plutĂŽt le Front populaire la premiĂšre, de trĂšs loin la plus importante, comprenait les communistes, les trotskistes, les socialistes bolchevisĂ©s et les anarchistes, qui aspiraient Ă implanter un rĂ©gime de type dĂ©mocratie populaire sur le modĂšle soviĂ©tique et/ou collectiviste anarchiste; la seconde, regroupait les nationalistes-sĂ©paratistes catalans, basques, galiciens, etc., qui voulaient lâindĂ©pendance pour leurs peuples ; et enfin, la troisiĂšme, beaucoup plus minoritaire, qui rĂ©unissait les partis de la gauche bourgeoise-jacobine ou social-dĂ©mocrate, lesquels faisaient volontairement ou involontairement le jeu de la premiĂšre force. On ne saurait trop souligner que le Front populaire français Ă©tait trĂšs modĂ©rĂ© en comparaison du Front populaire espagnol, coalition de gauche dominĂ©e Ă la veille du soulĂšvement, par un parti socialiste bolchevisĂ©, extrĂ©miste, violent, putschiste et rĂ©volutionnaire. Il y avait aussi dans lâautre camp, le camp national et non pas nationaliste comme le rĂ©pĂštent les mĂ©dias français par ignorance ou rĂ©flexe pavlovien, plusieurs tendances politiques qui allaient des centristes-radicaux dont un groupe dâex-ministres furent exĂ©cutĂ©s par le Front populaire, aux rĂ©publicains-dĂ©mocrates, agrariens, libĂ©raux et conservateurs, en passant par les monarchistes libĂ©raux, les monarchistes-carlistes/traditionalistes, les phalangistes et les nationalistes. Le confit opposait des totalitaristes » de gauche Ă des autoritaristes » de droite, et de part et dâautre les vĂ©ritables dĂ©mocrates brillaient par leur absence. Le mouvement Vox tente de dĂ©fendre les aspects positifs de lâhĂ©ritage franquiste et le livre de Moa se vend trĂšs bien. LâEspagne est-elle en train de rĂ©habiliter Franco, est-elle mĂ»re pour regarder son histoire avec objectivitĂ© ? Les aspects positifs et nĂ©gatifs du rĂ©gime de Franco sont connus des historiens. Au nombre des erreurs que lâon peut reprocher au Caudillo et aux partisans du franquisme, il y a en particulier la censure drastique appliquĂ©e jusquâau dĂ©but des annĂ©es 1960, la duretĂ© de la rĂ©pression de lâimmĂ©diat aprĂšs-guerre civile non pas les 100 000 voire 200 000 exĂ©cutĂ©s selon la propagande du Komintern, mais 14 000 exĂ©cutĂ©s judiciairement et prĂšs de 5 000 rĂšglements de compte ou assassinats politiques extrajudiciaires et la volontĂ© inflexible du Caudillo de se maintenir au pouvoir jusquâau bout. Le mouvement Vox, gĂ©nĂ©ralement qualifiĂ© de populiste, bien quâil sâagisse en rĂ©alitĂ© dâun parti libĂ©ral-conservateur pro-europĂ©en, est en effet actuellement le seul parti qui tente de dĂ©fendre les aspects positifs du franquisme que sont les succĂšs Ă©conomiques indiscutables entre 1961 et 1975 les annĂ©es du miracle espagnol », avec une croissance du PIB qui a oscillĂ© entre 3,5% et 12, 8% ce qui a permis Ă lâEspagne se hisser au 9e rang des nations industrialisĂ©es alors quâelle est aujourdâhui au 14e rang; ensuite, le fait que Franco et les franquistes ont vaincu le communisme minoritaire au dĂ©but de la guerre civile, mais devenu hĂ©gĂ©monique au cours du conflit, quâils ont aussi permis Ă lâEspagne dâabord neutre puis non-belligĂ©rante dâĂ©chapper Ă la deuxiĂšme guerre mondiale et enfin, quâils ont enrayĂ© le sĂ©paratisme et sauvĂ© lâunitĂ© du pays. Câest par ailleurs, la droite modĂ©rĂ©e franquiste qui a pris lâinitiative dâinstaurer la dĂ©mocratie, la gauche ayant eu lâintelligence politique de sâadapter et de contribuer Ă consolider la dĂ©mocratie. Il nây a pas 36 maniĂšres de sortir dâune guerre civile, il nây en a quâune lâamnistie totale et sans rĂ©serve. Cela les acteurs de la transition dĂ©mocratique 1975-1986 le savaient. Câest pourquoi les CortĂšs dĂ©mocratiques dans lesquelles siĂ©geaient la Pasionaria, Santiago Carrillo et Rafael Alberti pour ne citer quâeux avaient adoptĂ© le 15 octobre 1977 une loi dâamnistie pour tous les crimes politiques et actes terroristes de droite comme de gauche notamment ceux de lâETA et de lâextrĂȘme gauche. Deux principes animaient alors lâimmense majoritĂ© de la classe politique le pardon rĂ©ciproque et la concertation entre gouvernement et opposition. Il ne sâagissait pas dâimposer le silence aux historiens et aux journalistes, mais de les laisser dĂ©battre entre eux librement en se gardant dâinstrumentaliser leurs travaux Ă des fins politiques. Depuis lors, bien de lâeau est passĂ©e sous les ponts. Des lois mĂ©morielles loi de mĂ©moire historique » de Zapatero en 2007 et projet imminent de loi de mĂ©moire dĂ©mocratique » de la coalition de Pedro SĂĄnchez â PSOE/PSC, Podemos/CatComĂș, PCE/IU, en 2022, ont Ă©tĂ© adoptĂ©es thĂ©oriquement pour lutter contre lâapologie du franquisme, de la violence et de la haine », mais en rĂ©alitĂ© Ă©tant dâessence totalitaire elles sont pratiquement liberticides. Les autoritĂ©s espagnoles ne semblent plus vouloir rechercher la paix sociale quâĂ travers la division, lâagitation, la provocation, le ressentiment et la haine. LâEspagne est bien loin dâessayer de panser dĂ©finitivement ses plaies et de regarder son histoire avec honnĂȘtetĂ©, rigueur et objectivitĂ©. Par la faute de sa caste politique, singuliĂšrement mĂ©diocre, sectaire et irresponsable, elle rĂ©active lâesprit de guerre civile et sâenfonce lentement, mais inexorablement, dans une crise globale Ă©conomique, politique, culturelle, dĂ©mographique et morale dâune ampleur alarmante. Les historiens savent quâen histoire il y a les faits, parfois tus, souvent minorĂ©s ou survalorisĂ©s, selon les auteurs, et que leurs analyses et interprĂ©tations ne sont pas moins diffĂ©rentes selon les convictions et sensibilitĂ©s de chacun. Mais les historiens savent aussi que personne ne saurait monopoliser la parole et faire un usage terroriste de lâargument dit scientifique » sans se situer hors de lâespace de la recherche sĂ©rieuse et finalement de la dĂ©mocratie. Tout cela PĂo Moa le sait et le clame et câest pour cela quâon ne saurait trop recommander la lecture de son beau livre, argumentĂ©, courageux et dĂ©capant. Lamusique va peu Ă peu devenir un ornement dans lâEglise catholique, contrairement aux rĂ©formĂ©s pour qui les chants, psaumes, hymnes ou encore chorals dont sâest inspirĂ© J-S. Bach, Ă©tait inhĂ©rents au culte. Les Ćuvres savantes pour les chĆurs et les compositions instrumentales supplantĂšrent le chant de lâassemblĂ©e dans les cathĂ©drales et les Ă©glises des villes, et la AprĂšs plusieurs annĂ©es de travail, une nouvelle Ă©dition du Missel romain est entrĂ© en application, au dĂ©but de lâAvent, le dimanche 28 novembre. Attention ! Il nâest nouveau que sur certains aspects. Quâest-ce quâun Missel ? Du latin missale » relatif Ă la messe, le Missel est le livre liturgique qui permet de cĂ©lĂ©brer lâEucharistie selon les normes en vigueur le rite » dans lâĂglise catholique. Pourquoi est-il qualifiĂ© de romain » ? Il est dit romain car il suit le rite de lâĂglise catholique romaine » ou latine ». Il se distingue ainsi des rites des Ăglises dâOrient. Que contient-il ? Il contient toutes les indications et textes nĂ©cessaires pour cĂ©lĂ©brer la messe, le dimanche comme en semaine. Il est organisĂ© en plusieurs parties, selon la structure de lâannĂ©e liturgique, des fĂȘtes chrĂ©tiennes Avent-NoĂ«l-Ăpiphanie, CarĂȘme-Semaine Sainte-PĂąques, Temps ordinaire ainsi que des diffĂ©rentes Ă©tapes de la cĂ©lĂ©bration. A quoi sert-il ? Pour chaque cĂ©lĂ©bration, il permet Ă lâassemblĂ©e rĂ©unie de partager une mĂȘme priĂšre et louange. Qui lâutilise ? Est-ce un livre public ? Il destinĂ© en premier lieu aux ministres ordonnĂ©s Ă©vĂȘques et prĂȘtres qui prĂ©sident la messe Missel dâautel. Il est Ă©galement employĂ© par les diacres et les divers acteurs musiciens, chantres, fidĂšles laĂŻcs qui assurent une mission liturgique. Qui lâa Ă©crit ? Il est le fruit de la vie liturgique de lâĂglise qui, dĂšs ses commencements, a exprimĂ© sa priĂšre et sa foi au travers de mots, de chants, de gestes et dâattitudes. Progressivement, des indications sont apparues afin dâen conserver la richesse et dâassurer la communion entre tous les chrĂ©tiens de par le monde. Selon les directives du texte sur la liturgie Sacrosanctum Concilium de Vatican II, la version initiale du Missel romain a Ă©tĂ© publiĂ©e en latin le 3 avril 1969 suivant le document Missale Romanum du pape saint Paul VI. Elle a Ă©tĂ© suivie de deux autres versions en 1975 et 2002. Câest cette derniĂšre, dĂ©signĂ©e comme editio tertia typica troisiĂšme Ă©dition typique, qui est en vigueur aujourdâhui dans lâĂglise catholique de rite romain et dont la traduction a Ă©tĂ© renouvelĂ©e. Est-ce un nouveau Missel ? Non, câest une traduction revue, corrigĂ©e, modifiĂ©e. Les nouveautĂ©s les plus apparentes tiennent Ă lâeffort â toujours constant dans lâĂglise â de mieux prier ensemble et de permettre une meilleure participation de tous. La rĂ©vision des traductions des priĂšres, prĂ©faces et dialogues rituels tient compte de lâĂ©volution de la sociĂ©tĂ© et de la langue française tout en sâajustant au texte-source latin ; Quelles en sont les nouveautĂ©s ? Lâaccent est mis, entre autres, sur les points suivants les adresses aux membres de lâassemblĂ©e sont dĂ©sormais frĂšres et sĆurs » et non plus seulement frĂšres »; dans le Symbole de NicĂ©e-Constantinople, la formule de mĂȘme nature » est remplacĂ©e par consubstantiel », terme plus thĂ©ologique pour montrer lâidentitĂ© de substance entre le PĂšre et le Fils au cĆur de la vie trinitaire. Le Symbole des apĂŽtres nâa pas Ă©tĂ© modifiĂ© ; le changement des formules de la prĂ©paration des dons et de la priĂšre sur les offrandes veut mieux manifester que Dieu est Ă la source de ce que nous lui offrons sous la forme du pain et du vin ; la mention il dit la bĂ©nĂ©diction » dans le formulaire de la consĂ©cration souligne que Dieu est source de toute bĂ©nĂ©diction ; lâinvitation Ă la communion Heureux les invitĂ©s au repas des noces de lâAgneau » permet dâexprimer le mystĂšre de lâAlliance avec Dieu. Par ailleurs, le Missel rappelle quâun silence, mĂȘme bref, est recommandĂ© aprĂšs la rĂ©ception tant de la Parole de Dieu que du Corps eucharistique. Enfin, comme prĂ©cĂ©demment, il offre la possibilitĂ© de varier, selon le temps liturgique et le type dâassemblĂ©es, les formules telles que lâacte pĂ©nitentiel, la priĂšre sur les offrandes, lâacclamation dâanamnĂšse, la bĂ©nĂ©diction finale, ainsi que les oraisons, les prĂ©faces et les priĂšres eucharistiques outre les quatre principales, il y en a deux pour la RĂ©conciliation et quatre pour des Circonstances particuliĂšres. Pour en savoir plus, rendez-vous sur le site de la liturgie catholique, ici| ŐŐĄŃÖŃ ĐžŃĐ» Đ»ŐĄÏ ĐŽáÏĐ”Ïá | ĐŃ Đž |
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Lesarchives par sujet : christophe duveau. PrĂ©cĂ©dent 8 91011 12 Suivant Vendangeur / Vendangeuse. Emploi Lussault-sur-Loire, 37, Indre-et-Loire, Centre-Val de Loire Nous recrutons plusieurs vendangeurs pour la cueillette sur une exploitation viticole BIO (AOC Montlouis), de 5 ha , d'un seul tenant (mĂȘme endroit) sur la commune de Lussault sur Loire.Ăcoutez cet article En RĂ©publique DĂ©mocratique du Congo, le cardinal Fridolin Ambongo, archevĂȘque de lâarchidiocĂšse de Kinshasa, qualifie de banditisme dâEtat », la spoliation de la concession du grand sĂ©minaire Saint Jean XXIII Ă Ngaliema, par certains particuliers. Selon ce prĂ©lat catholique, les spoliateurs prĂ©sumĂ©s dĂ©signent lâambassadeur congolais John Nyakeru, frĂšre de la premiĂšre dame Denise Nyakeru, par qui ils sont passĂ©s pour obtenir les titres des propriĂ©taires sur un site appartenant Ă lâĂ©glise catholique depuis lâĂ©poque Carlos Ndaka, Ă©vĂȘque auxiliaire de lâarchidiocĂšse de Kinshasa, dĂ©nonce la famille Nyakeru et certains responsables dans le secteur de la justice.Ce terrain appartient Ă lâarchidiocĂšse de Kinshasa avant que tous qui sommes ici puissions naĂźtre. On entend citer le nom de John Nyakeru, dâun certain magistrat de la Gombe, Gabriel Bondo de lâANR. Ce sont de gros poissons qui sont derriĂšre. Nous sommes prĂȘts Ă aller avec cette histoire devant la justice», dit Mgr Carlos quâune descente sur terrain a Ă©tĂ© organisĂ©e avec lâavocat de prĂ©sumĂ©s spoliateurs et le cardinal Fridolin Ambongo, accompagnĂ© des sĂ©minaristes, des prĂȘtres, de son Ă©vĂȘque auxiliaire et du conservateur des titres immobiliers de la commune de Ngaliema dĂ©pĂȘchĂ© sur le site par le ministre des Affaires de prĂ©sumĂ©s spoliateurs, Katako Okito, dit dĂ©tenir les vrais titres de la part du conservateur. Quand le titre est remis en cause, la procĂ©dure est connue. Câest la justice », ajoute Me Katako conservateur des titres immobiliers de la commune de Ngaliema note que les titres brandis par lâavocat de prĂ©sumĂ©s spoliateurs sont illĂ©gaux. LâĂ©glise a des titres connus. Lorsque le titre est Ă©tabli sur des bases irrĂ©guliĂšres, le titre est remis en cause », rappelle le conservateur des titres immobiliers de la commune de dans ces entrefaites que le cardinal a ordonnĂ© la construction dâun mur de clĂŽture et le dĂ©ploiement de quelques Ă©lĂ©ments de la police pour sĂ©curiser la superficie de prĂšs de 4 hectares 24 sur 24 SOMBA,TEKA Ofele Laparoisse peut vous proposer des chants catholiques, aussi appelĂ©s cantiques religieux, spĂ©cifiques aux funĂ©railles. Nos chanteurs et instrumentistes spĂ©cialistes de lâaccompagnement musical des cĂ©rĂ©monies dâobsĂšques peuvent intervenir autour de Paris, Lyon, Lille et Toulouse, si la paroisse nâest pas en mesure de proposer ce Que dit lâĂglise de lâassistance mĂ©dicale Ă la procrĂ©ation ?La position de lâĂglise est formulĂ©e Ă partir de deux rĂ©fĂ©rences Ă©thiques fondamentales la dignitĂ© de lâembryon, qui doit ĂȘtre respectĂ© comme une personne, et la dignitĂ© de la procrĂ©ation qui doit avoir lieu dans le mariage et dans lâacte conjugal compris comme donation mutuelle des conjoints. Ces rĂ©fĂ©rences sont extrĂȘmement restrictives en ce qui concerne lâassistance mĂ©dicale Ă la procrĂ©ation », rĂ©sume le PĂšre Bruno SaintĂŽt, responsable du dĂ©partement Ă©thique biomĂ©dicale du Centre SĂšvres, Ă Paris. ConcrĂštement, lâĂglise catholique interdit lâinsĂ©mination artificielle mĂȘme intraconjugale et toutes les formes de fĂ©condations in vitro FIV mĂȘme homologues, câest-Ă -dire sans tiers donneur, dâune part Ă cause des atteintes Ă lâembryon lors du diagnostic prĂ©implantatoire et de la destruction des embryons non implantĂ©s et, dâautre part, Ă cause de la dissociation entre lâacte conjugal et la fĂ©condation, celle-ci devant ĂȘtre le fruit de la donation sexuelle des Ă©poux », ajoute le PĂšre SaintĂŽt. En substituant un acte technique Ă lâĂ©treinte des corps, on pervertit la relation Ă lâenfant celui-ci nâest plus un don mais un dĂ» », Ă©crivait en 2003 Mgr Jean-Louis BruguĂšs, thĂ©ologien dominicain 1.Autre dissociation mise en cause par lâĂglise celle de la parentĂ© en cas dâinsĂ©mination artificielle avec donneur IAD ou de FIV avec tiers donneur les parents ne sont plus ceux qui ont engendrĂ© lâenfant. La parentĂ© peut alors se diviser en diffĂ©rentes parentalitĂ©s » biologique, gestationnelle, affective, Ă©ducative, civile, etc. Selon lâinstruction Donum vitae 1987 de la CongrĂ©gation pour la doctrine de la foi, qui parlait du droit de lâenfant Ă ĂȘtre conçu et mis au monde dans et par le mariage », lâIAD lĂšse les droits de lâenfant, le prive de la relation filiale Ă ses origines parentales, et peut faire obstacle Ă la maturation de son identitĂ© personnelle ».Ces fortes restrictions Ă lâassistance mĂ©dicale Ă la procrĂ©ation, qui concernent dĂ©jĂ les couples hĂ©tĂ©rosexuels mariĂ©s, rendent dâautant plus incompatibles avec la doctrine de lâĂglise lâAMP pour les couples de dit lâĂglise de la gestation pour autrui ?Les postulats de base qui dictent la position de lâĂglise sur lâAMP la conduisent logiquement Ă refuser le recours aux mĂšres porteuses, appelĂ© aussi gestation pour maternitĂ© de substitution est contraire Ă lâunitĂ© du mariage et Ă la dignitĂ© de la procrĂ©ation de la personne humaine », explique Donum vitae, prĂ©cisant quâelle reprĂ©sente un manquement objectif aux obligations de lâamour maternel, de la fidĂ©litĂ© conjugale et de la maternitĂ© responsable ; elle offense la dignitĂ© de lâenfant et son droit Ă ĂȘtre conçu, portĂ©, mis au monde et Ă©duquĂ© par ses propres parents ; elle instaure, au dĂ©triment des familles, une division entre les Ă©lĂ©ments physiques, psychiques et moraux qui les constituent ».Le groupe de travail pour la bioĂ©thique de la Commission des Ă©piscopats de la CommunautĂ© europĂ©enne Comece a publiĂ© le 23 fĂ©vrier 2015 un avis sur la gestation pour autrui », comparĂ©e par les Ă©vĂȘques Ă une forme de traite dâĂȘtres humains ». Toutes les formes de gestation pour autrui constituent une atteinte grave Ă la dignitĂ© humaine de ceux qui sont impliquĂ©s dans cet Ă©change, estime cet avis, mettant en cause lâemprise sur le corps de la mĂšre porteuse », voire son aliĂ©nation », dans la mesure oĂč il est trĂšs difficile de reconnaĂźtre un consentement valide dans des situations de vulnĂ©rabilitĂ© ou dâextrĂȘme pauvretĂ© ». VUKeCke.